Tunisie : Le FP condamne le report de l’examen du projet de loi sur l’incrimination de la normalisation

Le Front populaire (FP) a “fermement condamné” la décision de reporter l’examen du projet de loi relatif à l’incrimination de la normalisation avec l’entité sioniste.

Dans une déclaration vendredi, le Front considère que ce report est une violation de la loi est “une manipulation des procédures”.

Le Front a, en outre, rejeté tout changement dans le calendrier de la Commission des droits et des libertés.

“Les députés de la coalition au pouvoir et la présidence du parlement ont cédé aux pressions pour faire tomber ce projet de loi”, selon la même source.

Le Front a critiqué l’attitude des députés de la coalition au pouvoir qui en sont venus aux insultes et à la menace des membres du groupe FP, tombant dans la surenchère et le populisme, à dessein de perturber le déroulement de la réunion de la Commission des droits et des libertés de ce vendredi.

“Le bloc du front a tenté d’aller au delà de l’incident sans y parvenir parce que les députés de la coalition au pouvoir semblaient décidés à noyer le débat”.

La Commission parlementaire des Droits et libertés a décidé vendredi le report sine die de l’examen du projet de loi sur la criminalisation de la normalisation avec l’Etat sioniste, au terme d’un vote à la majorité des membres pour le réagencement du calendrier d’examen des projets de loi en fonction de leur priorité.

Le réagencement du calendrier des projets de loi intervient à la demande du bureau de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) qui a jugé nécessaire de se concentrer sur les projets de loi prioritaires. Selon le bureau de l’ARP, quatre projets de loi sont jugés prioritaires.

Selon le député Taoufik Jomli, cette décision ne signifie nullement l’abandon de l’examen du projet de loi en question. ” Nous avons juste reporté ultérieurement l’examen du projet “.
Le report intervient également sur fond de la persistance du désaccord autour du projet de loi qui a dégénéré en un échange d’insultes entre députés.