La France s’est engagée, jeudi, à tout mettre en oeuvre pour que les Jeux Olympiques (JO) qu’accueillera Paris en 2024 puissent se tenir dans les “meilleures conditions” d’accueil tout à la fois des sportifs que des millions de personnes qui viendront assister à cette grande fête sportive mondiale.
Cet engagement a été réaffirmé par le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, lors d’un compte rendu du Conseil des ministres, à l’heure où des appréhensions sont exprimées à propos de la construction de nouvelles lignes de métro autour de Paris.
Les arbitrages du gouvernement seront rendus “dans les prochains jours ou les prochaines semaines”, a souligné M. Griveaux qui répondait à la question de savoir si les lignes de métro figurant dans le dossier de candidature des JO allaient être mises en service à temps.
Le calendrier du Grand Paris Express, qui prévoit la construction de quatre lignes automatiques de 200 km et de 68 nouvelles gares autour de Paris, est fragilisé par les surcoûts enregistrés ces dernières années qui font peser un risque sur les finances publiques.
La ville de Paris a obtenu, en septembre dernier, le privilège de l’organisation des JO-2024 après trois échecs consécutifs et à un siècle de l’organisation de ces jeux pour la dernière fois.
Couronnement d’une mobilisation exceptionnelle qui a duré trois ans, le choix de Paris, même s’il suscite des appréhensions chez certains en raison du coût élevé de l’organisation estimé à 6,6 milliards d’euros (dont 3,2 milliards pour les infrastructures), est porteur de bonnes nouvelles, notamment pour la zone de Seine-Saint-Denis (au nord-est de l’agglomération parisienne) qui verra l’émergence de plusieurs chantiers sportifs, notamment le village olympique dont 40 pc seront consacrés, après les jeux, au logement social.
Ce village sera doté, à sa réalisation, de 17.000 lits pour les Olympiques, et de 8.000 lits pour les Paralympiques. Nombre des sites de compétition seront également situés le long de la Seine, le fleuve qui traverse la capitale française et qui sera dépollué pour l’occasion, afin d’accueillir les épreuves de natation en eau libre.
Un intérêt particulier sera, par ailleurs, accordé à la presse, puisqu’il est prévu la réalisation d’un village des médias qui sera doté de 5.000 chambres.
L’aboutissement de la candidature de Paris, dans laquelle se sont investis pleinement officiels, élus et athlètes et qui a bénéficié de soutien inconditionnel au plus haut sommet de l’Etat, aura ainsi un impact multidimensionnel outre, le sentiment de revanche qu’il suscite après un siècle d’attente et les trois échecs de 1992, 2008 et 2012.
Le nombre et la qualité des infrastructures sportives dont dispose Paris, la ville aux 50 millions de touristes par an, ont été parmi les arguments majeurs avancés à l’appui de la campagne olympique française.
Il n’y a qu’à citer le Stade de France, Roland-Garros, Bercy, l’Arena-92, Jean Bouin et le Parc des princes pour se rendre compte de cet état de fait. Des installations à la hauteur de l’honneur qui échoit à la France d’accueillir de nouveau la flamme olympique très longtemps après l’avoir fait en 1900 et en 1924.