Une grève générale et une marche populaire ont eu lieu, mercredi, dans la ville de Thala, à l’appel de l’Union régionale du travail, à Kasserine, et de toutes les composantes de la société civile locale, après le décès des deux élèves, Sourour Hichri et Rahma Saidi, victimes de l’incendie de leur dortoir, au collège 25 juillet.
Les deux victimes ont été inhumées, ce matin, dans leurs villages respectifs à El Brek (délégation d’El Ayoun) et Boulahnech (délégation de Thala).
La plupart des écoles, collèges et lycées, ainsi que les commerces et établissements publics et privés, à Thala, ont fermé leur porte, ce mercredi, en guise de deuil.
Ce tragique accident a provoqué la colère parmi les élèves, les parents et les habitants de la ville qui, à travers ce mouvement, protestent contre la situation déplorable des internats et des établissements éducatifs qui reflète, selon eux, les conditions de vie dans la région.
Une marche populaire a sillonné les principales artères de la ville, à partir de l’Union locale du travail, jusqu’au collège 25 juillet où un rassemblement a eu lieu, en hommage aux victimes. Les manifestants ont scandé des slogans appelant, notamment, à une enquête sérieuse sur les causes du drame et au développement pour Thala.
Les deux élèves sont décédées, mardi après-midi, à l’hôpital régional de Kasserine, l’une a été, grièvement, brûlée et l’autre sévèrement asphyxiée par la fumée.
Les neuf autres collégiennes, légèrement asphyxiées, ont quitté l’Hôpital local de Thala après avoir reçu les soins nécessaires et une prise en charge psychologique.
Selon les premières constations, un court-circuit serait la cause de l’incendie qui s’est déclaré, lundi soir vers 22h35, dans les dortoirs de l’internat qui abrite, au total, 112 jeunes filles.
Une commission administrative et technique devait se rendre, mardi, sur les lieux pour enquêter sur les péripéties du drame.