Cinq ans après l’assassinat du leader Chokri Belaid, le mystère plane toujours sur les commanditaires du crime. Chokri Belaïd a été tué près de son domicile à El-Menzah 6, le 6 février 2013, à quelques mètres d’un poste de police, rappelle-t-on.
Malgré les interrogatoires, les caméras de surveillance et l’enquête qui a été ouverte depuis ce crime odieux, les commanditaires de cet assassinat courent toujours.
Interrogé sur les ondes de la radio de Mosaïque Fm, sa veuve, Basma Belaïd, affirme que les dirigeants du mouvement Ennahdha protègent ceux qui ont assassiné son époux.
Elle juge que l’enquête sur les dossiers de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi, assassiné aussi près de son domicile le 25 juillet 2015, n’avance pas.
A chaque apparition médiatique, Chokri Belaïd mentionnait l’utilisation de la religion pour endoctriner des jeunes. Il prévenait les Tunisiens contre le retour de ces jeunes des zones de conflits.
Basma Belaïd n’oublie pas de dénoncer la promotion dont a bénéficié le juge d’instruction de la chambre numéro 13 qui a été promu procureur de la République. Ce même juge est accusé d’avoir camouflé des documents importants liés à l’affaire de Belaïd.
Selon B. Belaïd, le mouvement Ennahdha exerce des pressions sur toutes les personnes qui tentent de traiter le dossier de son époux.