Des organisations de la société civile ont exprimé jeudi dans un communiqué commun leur soutien aux journalistes, appelant à garantir leur sécurité personnelle et à respecter leur rôle dans la couverture des évènements et l’accès à l’information.
La responsabilité incombe au ministère de l’Intérieur et à tout le gouvernement de poursuivre quiconque ayant proféré des menaces contre les journalistes, ont souligné six ONG. Il s’agit du Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux (FTDES), le Comité Pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRDLDH), l’Association Yakadha (vigilance pour la démocratie), l’Association des femmes tunisiennes pour la recherche sur le développement (AFTURD), la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) et la Coordination nationale indépendante pour la justice transitionnelle.
Dans leur communiqué commun, les ONG mettent en garde contre l’autorité croissante de l’institution sécuritaire, dénonçant les restrictions dont font l’objet les journalistes durant la période passée.
De son côté, l’Ordre national des avocats de Tunisie a appelé le ministère de l’Intérieur à inciter les policiers à cesser leurs campagnes de diffamation contre les journalistes.
Dans un communiqué rendu public jeudi, l’Ordre des avocats estime que l’atteinte à l’intégrité morale ou physique des journalistes est une atteinte au droit des citoyens à l’information. Les défenseurs des droits humains sont appelés à se mobiliser pour défendre l’un des principaux acquis de la révolution ceux de la liberté d’expression et d’opinion, souligne le barreau.
Pour sa part, la Fédération tunisienne des directeurs de journaux a appelé au boycott des activités du ministère de l’Intérieur et des Syndicats de la police impliqués dans la diffamation et l’atteinte aux journalistes.
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a décidé d’organiser une “journée de colère” vendredi 2 février ainsi que le port du brassard rouge en signe de protestation contre “une campagne menée contre les journalistes”.
Il a également annoncé l’organisation demain d’un rassemblement de protestation devant le siège du Syndicat pour protester contre la multiplication des attaques menées par les syndicats de la police contre le secteur de l’information et les restrictions appliquées à la presse tunisienne.