La Tunisie sera, dans deux ans, une nouvelle plateforme pour l’apprentissage du français, a affirmé, jeudi, à Tunis, le président français Emmanuel Macron qui vient d’achever sa visite d’Etat de deux jours en Tunisie à l’invitation du président Béji Caïd Essebsi.
” Je souhaite que la francophonie vive davantage en Tunisie. Le français permettra encore aux Tunisiens et aux Tunisiennes de réussir davantage et d’accéder à un maximum de pays de l’Europe et du Moyen- Orient “, a-t-il ajouté lors d’un point de presse à l’aéroport de Tunis-Carthage, peu avant son départ.
Pour le président français, ” la Francophonie n’est pas un projet d’hier mais plutôt un projet de demain dans la mesure où sur le plan linguistique, culturel et économique, cette langue est une véritable opportunité”.
Macron a souligné que son pays avait déjà pris des engagements pour redynamiser la Francophonie, annonçant l’ouverture, cette année, de six alliances françaises en Tunisie.
Il s’agit, a-t-il dit, d’un engagement non ” négligeable ” qui a nécessité la mobilisation de moyens techniques et financiers conséquents.
“Depuis 1948, il n’y avait plus d’Alliance française” en Tunisie, a rappelé le président. La décision de rouvrir cette institution a été prise par “des Tunisiens”, qui ont monté et financé les projets, avec l’appui de l’ambassade de France et de l’Institut français de Tunisie.
Et d’ajouter : ” La France va réinvestir dans le français en fixant comme objectif, de doubler, en deux ans, le nombre d’apprenants de cette langue, soit d’ici le sommet de la francophonie que la Tunisie doit accueillir en 2020. ”
Pour le président français, ce projet correspond à une forte demande de la population pour la culture française mais aussi de parents de jeunes qui veulent qu’ils deviennent vraiment bilingues.