Les écoles françaises en Tunisie ont observé, jeudi, une “journée école morte” à l’occasion de la visite du président français, Emmanuel Macron en Tunisie.
Plusieurs associations de parents d’élèves, des anciens des établissements français et des enseignants de ces écoles ont voulu par cette opération faire part de leur refus de plusieurs décisions prises par le gouvernement français dont notamment “les restrictions budgétaires drastiques imposées au budget de l’agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) au titre de 2017/2018” (soit une baisse de 8%).
Les protestataires dénoncent, également, l’augmentation de 9% des frais de scolarité pour la prochaine rentrée scolaire, selon une lettre commune adressée au président Macron et signée par l’association des parents d’élèves, l’association des anciens élèves, les syndicats d’enseignants et les conseillers consulaires.
Ils ont, aussi, dénoncé les répercussions négatives, selon eux, de la décision de supprimer, sur trois ans, plus de 500 postes de fonctionnaires détachés dont 180 dès 2018, ajoutant que 8 postes d’enseignants titulaires sont fermés pour la prochaine année scolaire avec l’intention de les remplacer par des contrats locaux. Ils ont fait part de leur crainte de voir cette hémorragie s’accentuer par des non- renouvellements de détachements.
“La baisse constante de la proportion de titulaires français remet en cause l’enseignement dispensé”, écrit-on dans cette lettre remise au président français en personne, hier mercredi, lors de sa rencontre avec la communauté française en Tunisie et publiée sur la page facebook de l’association des parents d’élèves.
Les signataires appellent le gouvernement français à revenir sur ces décisions qui menacent l’avenir du réseau de l’enseignement français à l’étranger et de prendre les mesures à même de développer ce réseau au service de la francophonie.
Selon un communiqué de presse publié par les parents d’élèves et les syndicats d’enseignants des établissements français en Tunisie à l’occasion de la visite d’Etat du président français en Tunisie, 6000 élèves, leurs parents et plus de 400 enseignants des écoles françaises de Tunisie désapprouvent les restrictions budgétaires imposées au budget de AEFE, soit une diminution de 33 millions d’euros ce qui portera atteinte, selon eux au fonctionnement même de ces établissements.
A noter que le réseau d’enseignement français en Tunisie compte 10 mille établissements d’enseignement accueillant, environ, 6000 élèves tunisiens et étrangers.