Des représentants de partis politiques et de la société civile ont estimé mardi que les conditions d’éligibilité aux élections municipales prévues le 6 mai 2018 sont difficiles.
Cela risque d’avoir un effet sur le processus électoral, ont-ils prévenu, appelant l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) à revoir ces conditions et à alléger les procédures.
Les participants à la rencontre organisée, ce matin, par l’ISIE sur le thème : “les conditions d’éligibilité aux élections municipales” ont évoqué certains points qui demeurent, selon eux, “flous” et peuvent avoir des conséquences sur les modalités de présentation des candidatures et faire tomber des listes électorales.
Parmi les problèmes soulevés, la question de la légalisation des signatures des candidats. Certains qualifient cette procédure d’entrave au processus électoral, eu égard à la nature même de cette démarche administrative qui risque de faire perdre du temps tant pour les candidats que pour les citoyens.
Plusieurs représentants de partis se sont, par ailleurs, interrogés sur l’éventualité de rouvrir, au moins pour une semaine, la période de l’inscription des électeurs et de dépôt des candidatures afin de permettre une plus grande participation au scrutin.
Suite à la présentation du guide des candidatures pour les élections municipales, les participants se sont demandé comment distinguer les listes des partis des listes indépendantes dès lors que ces dernières peuvent inclure des représentants de partis politiques.
Les participants estiment difficile de former des listes électorales conformes aux dispositions de la loi électorale, laquelle loi enjoint la présence de trois candidats de moins de 35 ans et le respect du principe de la parité entre hommes et femmes.
La stratégie de communication et d’information de l’ISIE a été, également, critiquée par les participants. D’après eux, l’instance électorale a failli à sa mission de sensibilisation des citoyens via les médias à l’importance de participer aux prochaines municipales.
Les représentants des partis politiques n’ont pas manqué de dénoncer certaines sociétés de sondages d’opinion qu’ils accusent de manipulation de l’opinion publique.
Ces derniers appellent à hâter la promulgation d’une loi interdisant ces pratiques qui risquent de perturber le climat électoral.