La Tunisie a enlevé sa 10e couronne continentale, au terme d’une Coupe d’Afrique des nations 2018 (CAN-2018) de handball qui a vu le Gabon se distinguer à domicile .
Dans une finale âprement disputée et dirigée par la paire arbitrale algérienne composée de Sid-ali Hamidi et Youcef Belkhiri, les Tunisiens ont chassé la guigne qui les poursuivait et pris leur revanche sur des Egyptiens (26-24) qui les avaient battus en 2016 au Caire.
Les Aigles de Carthage restaient en effet sur deux défaites de suite en finale, en 2014 face à l’Algérie à Alger et en 2016 donc devant l’Egypte qui perd ainsi son titre. Lors de leur parcours durant la CAN-2018, ils n’ont été accrochés qu’une seule fois, en phase de poules par l’Algérie (25-25) qui avait égalisé à l’ultime seconde de la rencontre, signant les deux plus larges victoires de la compétition, devant la RD Congo (38-21) en quarts de finale puis l’Angola (34-14) en demies.
Du côté des égyptiens, c’est la désillusion totale, eux qui étaient venus à Libreville pour tout simplement conserver le titre qui leur avait permis il y a deux ans de se qualifier aux jeux Olympiques de Rio-2016. Mais les hommes de Marwan Ragab sont tombés sur plus forts qu’eux, perdant l’unique match du tournoi pour six victoires d’affilée.
Ces deux sélections en plus de l’Angola, arrivé 3e de la compétition comme en 2016, vont représenter l’Afrique l’année prochaine au Championnat du monde prévu en Allemagne et au Danemark.
Le Maroc, emmené par son coach tunisien Sayed Ayari, a failli rééditer l’exploit de 2006 quand il avait battu l’Angola lors de la petite finale pour se qualifier au Mondial-2007 en Allemagne. Il échoue cette fois-ci au pied du podium, faisant néanmoins mieux qu’en 2016 au Caire où le Sept marocain s’était classé 5e.
La belle surprise est venue du Gabon qui a réalisé son meilleur classement grâce à sa victoire en match pour la 5e place devant l’Algérie (24-23), bissant ainsi le succès de la phase de poules face à ce même adversaire (26-25).
Les Panthères du Gabon, sous la conduite de l’ancien numéro 1 mondial Jackson Richardson, améliorent ainsi leur 6e place obtenue en 2000 à Alger lors de leur baptême du feu avec le tournoi continental.
La plus grosse déception est venue de l’Algérie, une habituée des podiums qui n’a pris que la 6e position, faisant pire que l’expédition 2006 quand l’équipe, coachée par Djillali Mekki, avait terminé à la 5e place.
Depuis la CAN-2016 et l’échec à se qualifier au Championnat du monde France-2017, l’équipe nationale a été mise en hibernation : elle est restée sans entraîneur après le départ de Salah Bouchekriou, sans aucun stage programmé et des caisses vides à la fédération, au grand dam des amoureux du handball en Algérie.
L’autre déception du tournoi est sans aucun doute le Cameroun qui a terminé à la 9e et avant-dernière place alors qu’il avait l’habitude de disputer les quarts de finale. Un résultat qui a valu de sévères critiques à l’entraîneur camerounais Simon Burchard Menguede, invité par la presse de son pays à jeter l’éponge.
La 7e place est occupée par le Congo, vainqueur de son voisin de la RD Congo, 8e, lors du derby de la sous-région (24-23), alors que le bonnet d’âne de cette CAN-2018, qui s’est déroulée dans de très bonnes conditions de l’avis de tous les participants, est revenu au Nigeria, bon dernier (10e).
Les lampions du Palais des sports de Libreville s’étant éteints, les regards se tourneront désormais sur la Tunisie, championne d’Afrique qui va défendre son titre en 2020 à domicile lors d’une CAN hautement importante puisqu’elle est qualificative aux jeux Olympiques de Tokyo de la même année.