“Azzedine Alaïa, The Couturier”, est l’intitulé d’une exposition qui se tient du 22 janvier au 10 juin 2018, au sein de l’atelier et de la galerie d’art du couturier franco-tunisien disparu le 18 novembre 2017, situés au 18 rue de la Verrerie à Paris.
“Je ne suis pas un designer, ni un styliste, je suis un couturier”: cette phrase d’Azzedine Alaïa donne son titre à l’exposition “Je suis couturier”, lit-on dans le texte publié sur le site du ministère français de la Culture et de la communication.
Relayée par plusieurs médias étrangers, l’annonce de l’exposition parle de 41 robes d’Alaïa, constituant les pièces les plus emblématiques du couturier -presque exclusivement en noir et blanc-, dont “une robe inspirée de la salle Matisse du Musée d’Art Moderne de Paris, créée par Alaïa pour sa rétrospective en 2013, et celle portée par Naomi Campbell au dernier défilé d’Alaïa en juillet dernier “.
Organisée par la maison de couture éponyme du couturier, -fondée en 2007 par Azzedine Alaïa, Carla Sozzani et son partenaire Christoph van Weyhe-, l’exposition rend hommage à l’œuvre du créateur tunisien de renommée internationale qui avait vécu plus d’un demi siècle à Paris. Le couturier a été enterré, le 21 novembre 2017, dans son pays natal qu’il a quitté il y a longtemps mais avec qui il a toujours gardé des liens très étroits.
Il s’agit de la seconde exposition depuis la disparition du couturier, après celle organisée au 40ème jour de son décès par la maison Alaia à Sidi Bou Saïd, dans sa villa baptisée “Dar Alaïa”. L’exposition de Tunis qui se poursuit jusqu’au 25 mars prochain est initiée par l’association Azzedine Alaïa, -fondée par Christoph Von Weyle et Montassar Alaïa, neveu du couturier disparu.
Olivier Saillard, historien de la mode et ancien directeur du Palais Galliera, musée de la mode de la ville de Paris, est le commissaire de l’exposition qui retrace l’histoire du créateur et met en lumière les pièces les plus emblématiques qui ne sont qu’une partie infime des archives d’Alaïa.
“En tant qu’historien, dit Olivier Saillard, je peux dire que l’œuvre d’Azzedine est majeure. Qu’il était l’un des seuls couturiers à collectionner la mode, ainsi que le plus important collectionneur privé, qui fait de ses collections l’un des plus grands musées de la mode en France…”
Au cours de l’exposition sera présenté le projet de la Fondation Azzedine Alaïa et conformément aux souhaits du défunt couturier, une librairie sera ajoutée, en avril, dans la cour de l’Association Alaia.
Un autre hommage sera rendu au créateur par les semaines de la mode à Paris, en janvier et mars prochains, à travers la présentation des dernières collections femme et accessoires de la maison Alaïa.
Au Royaume-Uni, une exposition intitulée “Azzedine Alaïa: The Couturier” est prévue du 10 mai au 7 octobre 2018 au Design Museum de Londres, lit-on sur le site du musée londonien. Elle regroupera une soixantaine de silhouettes datant des 35 dernières années et sélectionnées par le créateur lui-même, quelque temps avant son décès.