Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens, Néji Bghouri, trouve que le fait de parler d’un retour de l’Agence tunisienne de communication extérieure est “grave” et “catastrophique” sur la presse et la démocratie en Tunisie.
Le président du SNJT s’exprimait, jeudi, dans une déclaration de presse à l’issue d’une séance d’audition des représentants du SNJT et de l’Association Article 19 par la Commission des droits, des libertés et des relations extérieures au sein de l’Assemblée des représentants du peuple.
Le SNJT et Article 19 ont été conviés pour présenter leurs avis sur le projet de loi relatif à la communication audiovisuelle.
Il a déclaré rejeter totalement cette idée, rappelant l’amère expérience de l’Agence tunisienne de communication extérieure qui a “mis la main sur les médias et participé à l’établissement d’un régime totalitaire”.
Et de relever qu’il est tout à fait légitime, pour l’Etat tunisien, d’avoir une vision et une stratégie promotionnelle à l’échelle nationale et internationale, soit pour le tourisme, soit pour l’investissement extérieur. Il a, toutefois, ajouté que les ministères du Tourisme et des Affaires étrangères détiennent les structures et les moyens nécessaires pour réaliser cette mission, a-t-il dit.
Neji Bghouri a, par ailleurs, souligné l’absence d’une politique publique des médias.
Le conseiller politique de la Présidence de la République, Noureddine Ben Ticha, avait déclaré dernièrement que le débat est en cours entre les membres du gouvernement et en coordination avec les ministères du Tourisme et des Affaires étrangères au sein du gouvernement pour une restructuration de l’Agence tunisienne de la communication extérieure.