Les arrestations qui se sont déroulées pendant les premiers jours du démarrage de la campagne “Fech Nestanew” (Qu’est ce qu’on attend?) soit avant le démarrage des actes de vandalisme, ont concerné 1000 personnes dont 76 activistes, a indiqué, jeudi, Ayoub Jaouadi, porte-parole de Fech Nestanew.
S’exprimant lors d’un point de presse tenu au siège du syndicat des journalistes tunisiens, Jaouadi a souligné que certaines personnes arrêtées ont été victimes de violence et parfois même de torture.
Selon lui, la plupart des personnes arrêtées et traduits devant la justice ont été innocentés, estimant que cette attitude policière illustre une volonté d’adopter une politique basée sur l’intimidation dont le seul objectif est d’interdire aux jeunes le droit de manifester.
Il a, dans ce contexte, annoncé la formation d’une commission nationale de soutien aux manifestants et aux personnes arrêtées récemment, qui sera composée de députés, de représentants de la société civile, d’artistes et d’avocats. Cette commission, a-t-il dit, aura pour mission de mettre à la disposition de ces personnes des avocats pour assurer leur défense.
Naoures Douzi, membre et activiste au sein du mouvement Fech Nestanew a assuré que leur campagne se poursuivra tant que la loi de finances de 2018 ne sera pas révisée, ajoutant qu’un rassemblement est prévu demain devant l’Assemblée des Représentants du Peuple.
De son côté, le représentant de la campagne, Hamza Nasri a appelé le ministère de l’intérieur à ouvrir une enquête sérieuse sur les circonstances de la mort de Khémais Yaferni décédé la nuit du 8 janvier 2018 dans un rassemblement populaire à Tebourba (gouvernorat de la Manouba).