Le secrétaire général de l’union générale tunisienne du travail (UGTT), Nourredine Taboubi a déclaré qu’il est fort possible d’avancer de deux mois (d’avril à février) la date de démarrage des négociations sociales dans la fonction publique et les secteurs public et privé afin d’améliorer le pouvoir d’achat des salariés.
S’exprimant, lundi à Kairouan, à l’ouverture du congrès ordinaire de l’union régionale du travail placé sous le signe “unité syndicale, développement régional et justice sociale”, Taboubi a fait savoir que l’UGTT a appelé à l’ajustement du budget de l’Etat au titre de 2018 qui comporte des mesures de nature à affecter considérablement le pouvoir d’achat des catégories démunies.
Il a, à cet égard, appelé à l’augmentation des allocations accordées aux familles défavorisées, des pensions de retraite de 125 mille familles, du SMIG et de la masse salariale des travailleurs intellectuels et manuels, indiquant que la Tunisie figure parmi le groupe des pays à revenu intermédiaire inférieur et occupe la 102e place sur un total de 115 Etats.
Taboubi a ajouté que le salaire minimum ne doit pas être inférieur à 866 dinars au lieu de 350 dinars actuellement compte tenu du taux d’inflation élevé, de la détérioration du pouvoir d’achat, de la dévalorisation du dinar tunisien de 21% par rapport à l’euro et de 7% par rapport au dollar, en plus d’un déficit commercial de 15 milliards de dinars.
Le responsable syndical a, par ailleurs, appelé à la nécessité de publier la liste des martyrs et blessés de la révolution dans les délais impartis, soit fin mars 2018, afin de réhabiliter les victimes et leurs proches.
Concernant le travail précaire, Taboubi a rappelé que la situation de plusieurs travailleurs à été régularisée (secteurs de la sous-traitance et des chantiers) et que les efforts sont, actuellement, déployés pour résoudre le problème des ouvriers des mécanismes 16 et 20.