Réunis samedi au palais de Carthage, les signataires du Document de Carthage ont examiné un ensemble de propositions de mesures sociales pour absorber la colère de la rue tunisienne, à la suite des augmentations des taxes et des prix adoptées dans la loi de finances pour l’exercice 2018.
” Ces mesures sociales vont permettre de réduire la pression sur la classe défavorisée, appauvrie et marginalisée, à travers l’augmentation du salaire minimum et de la pension de la retraite “, a expliqué le Secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Tabboubi, à l’issue de la réunion qui s’est déroulée en l’absence du parti Afek Tounes, du parti al-Jomhouri et du Mouvement Echaâb.
Tout en plaidant pour l’identification de nouvelles options pour mobiliser les ressources financières, Tabboubi a recommandé la lutte contre les circuits de distribution parallèles et la consécration de la justice fiscale.
” Les jeunes, particulièrement dans les quartiers populaires, doivent bénéficier d’une réelle attention de la part de l’Etat qui est appelé à écouter à leurs revendications “, a-t-il ajouté.
Selon Tabboubi, l’Union générale tunisienne du travail va organiser la mi-février un forum économique pour examiner les moyens de remédier à plusieurs dossiers, tels que l’emploi.
” L’annulation de la loi de finances 2018 est une idée irréfléchie et irresponsable “, a pour sa part estimé Ghannouchi.
” Les fonds de réserve de l’Etat pourraient résoudre certains problèmes et créer des ressources sans pour autant opter pour l’abolition de la loi de finances ou l’annulation de certains de ses articles “, a-t-il ajouté.
D’après la présidente de l’Union tunisienne de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), les parties prenantes de la réunion ont été unanimes à affirmer que la caisse de compensation et les caisses sociales pourraient contribuer à trouver des solutions aux problèmes socio-économiques auxquels fait face le pays.
Selon le dirigeant au parti Al-Massar, Hounaidi Abdeljaouad, les signataires du Document de Carthage ont persisté à affirmer que les protestations pacifiques sont un droit légitime loin de toute agitation ou acte de vandalisme.
La réunion, a-t-il ajouté, a également permis d’évoquer le droit du Front populaire à participer à des mouvements de protestation pacifiques. Nul ne peut imputer au Front populaire la responsabilité des actes de violence et de vandalisme qui ont accompagné ces mouvements de protestation, a-t-il lancé.
Il convient de noter que la présidente de l’Union nationale de la femme tunisienne, Radhia Jerbi était présente à la réunion des signataires du Document de Carthage.
L’Union nationale de la femme tunisienne a rejoint le Document de Carthage.