Les violences ont repris, durant la nuit de mercredi à jeudi, dans plusieurs régions du pays, alors que les tensions ont nettement baissé dans d’autres zones, après l’arrivée de renforts sécuritaires et militaires.
A Siliana, une marche de protestation organisée, mercredi soir, par des jeunes, contre la hausse des prix a, rapidement, dégénéré avec des jets de pierre sur les forces de l’ordre et des pneus brûlés. La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui commençaient à s’approcher des établissements publics et des espaces commerciaux.
Dans le gouvernorat de la Manouba, treize personnes ont été arrêtées pour des actes de vandalisme et d’agression. Ces grabuges ont eu lieu, notamment, à l’avenue Habib Bourguiba à Tébourba et dans les rues adjacentes, ainsi que dans les quartiers Ennassim à Argoub. Selon des sources médicales à Tébourba, 3 cas d’asphyxie par gaz lacrymogène ont été enregistré et 16 blessés (fractures, contusions), parmi lesquels des agents de la sûreté.
A Thala (gouvernorat de Kasserine), des jeunes ont envahi et incendié le district de la sûreté nationale suite au retrait, de la zone, de toutes les unités de la sûreté, “pour faire baisser les tensions”, explique-t-on de sources sécuritaires. Le calme est revenu, tard dans la nuit, après le déploiement de renforts militaires dans la ville.
Dans le gouvernorat de Kébili, le calme est revenu rapidement après de brèves échauffourées avec les forces de l’ordre. C’est, seulement à Douz, que les protestations se sont poursuivies, jusque tard dans la nuit. Sept personnes ont été arrêtées (3 à Douz et 4 à Kébili).
A Gabès, la situation sécuritaire s’est, nettement, améliorée avec le déploiement de renforts sécuritaires et militaires.
A Mahdia, 23 personnes ont été arrêtées dont 12 ont attaqué le commissariat à Chorbane, incendié un car scolaire et tenté d’attaquer les recettes des finances.
A Béja, des groupes de jeunes ont bloqué des routes et brûlé des pneus. Sept personnes ont été interpellées.