Le chef du gouvernement Youssef Chahed a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les actes de pillage commis dans plusieurs régions de la République pour dévoiler l’identité de toutes les personnes impliquées et les instigateurs de ces troubles.
En marge de sa visite mercredi dans la délégation d’El Battane à la Manouba, une des régions touchées par les protestations où des casseurs ont mis à feu dans la nuit du lundi un poste de police, le chef du gouvernement a exprimé sa consternation envers les actes de destruction, de vol et de pillage qui se sont produits dans nombre de gouvernorats.
“Les casseurs qui profitent de la situation de tension pour piller et saccager en utilisant des enfants, servent les réseaux de corruption et de contrebande en faisant pression sur le gouvernement pour les libérer. Ils servent aussi certaines parties politiques irresponsables parmi lesquelles figure le Front populaire”.
“Comment un parti peut-il voter un point relatif à la taxe sur la valeur ajoutée et à l’impôt sur le revenu des personnes physiques dans la loi de finances et appeler ensuite à manifester contre la même loi ?”, s’est-il indigné.
Le chef du gouvernement a appelé à ne pas confondre entre les malfaiteurs et une catégorie de jeunes qui a perdu l’espoir apporté par la révolution et perdu la confiance dans la classe politique.
“L’Etat est ferme. Il protégera ses institutions et son peuple. L’Etat œuvrera à rétablir la confiance des Tunisiens à travers les mécanismes du dialogue avec les jeunes et tous les citoyens”, a-t-il assuré, tenant à préciser que les décisions gouvernementales ont pour objectif d’améliorer les conditions sociales et économique dans le pays.
Après s’être rendu au poste de police saccagé, Chahed a rencontré les habitants de la localité qui ont réclamé leur droit à l’emploi et au développement et appelé à la baisse des prix et à l’amélioration de leurs conditions de vie.