Tunisie : L’INPDP met en garde contre la violation de la vie privée des citoyens

L’Instance nationale de protection des données personnelles (INPDP) a dit accueillir favorablement le projet de loi relatif à la carte d’identité biométrique dans la mesure où l’identité biométrique est devenue une nécessité facilitant la relation entre l’administration et le citoyen. L’instance, estime, cependant que ce projet pose quelques soucis touchant directement la vie privée des individus.

Dans une déclaration, mardi, l’instance précise qu’il n’est pas nécessaire de créer une base de données numérisées comportant les photos et les empruntes des citoyens dans la mesure où la reconnaissance des données se fait à travers une puce électronique intégrée dans la carte d’identité et non grâce aux informations contenues dans la base de données.

Si elle doit être créée, la base de données doit contenir une catégorie déterminée de citoyens qui ont fait l’objet de jugements pénaux et ceux impliqués dans des affaires de terrorisme et de blanchiment d’argent, suggère l’INPDP. Car assurer une base de donnée d’un volume de près de 8,5 millions de personnes relève de l’impossible quelques soient les mécanismes et les mesures prises pour la protéger.

De plus une base de données est exposée au piratage, avertit l’instance qui cite le cas de l’Inde où, récemment, des empruntes de citoyens indiens ont été mises en vente sur Facebook.
Sur un autre plan l’instance critique dans sa déclaration le fait que dans la carte biométrique proposée par ledit projet de loi, une partie des données est cryptée et que cette partie ne pourra être consultée que par les agents de sécurité.