La Fédération Nationale du Transport a annoncé que la grève des transporteurs internationaux, observée depuis le 4 Janvier courant se poursuivra jusqu’à lundi après-midi (8 Janvier), en attendant qu’un accord soit conclu avec le gouvernement concernant la création d’un droit de détection par scanner des unités de chargement lors de l’importation (article 42 la loi de finances 2018).
” Il ne s’agit pas d’un bras de fer avec le gouvernement, nous voulons juste trouver un compromis avec lui “, a indiqué Nabegha Salem, président de la Fédération Nationale du Transport, samedi, réitérant l’appel des professionnels à revoir cette nouvelle taxation.
Intervenant lors d’une conférence de presse, tenue à Tunis, le responsable a souligné que les transporteurs internationaux plaident pour le report de l’application de la taxe de trois mois, en attendant de trouver, en coordination avec le gouvernement et tous les départements concernés, de nouvelles mesures permettant de drainer des recettes au profit de la trésorerie de l’Etat, sans alourdir les coûts payés par les professionnels.
Dans ce même cadre, il a fait savoir que ” cette nouvelle taxe, qui varie entre 100 dinars, pour les conteneurs de 20 pieds, et 200 dinars pour ceux de 40 pieds, entrainera des coûts supplémentaires pour les transporteurs internationaux variant entre 100 mille dinars et 2 millions de dinars par an “.
Et d’ajouter que “la taxe entrainera un surcoût variant entre 6,5% et 23% sur le prix de plusieurs produits, étant donné qu’elle sera appliquée à tous les produits d’importation, y compris les matières premières indispensables pour notre industrie. Cette mesure, entrée en vigueur dès le 1er janvier 2018, est susceptible de nuire à la compétitivité des entreprises tunisiennes et de freiner les investissements dans cette filiale d’activité”.
Pour rappel, le secteur compte 3 000 transporteurs internationaux exerçant dans l’activité de l’importation, opérant dans 7 ports commerciaux, à travers la République.