Le phénomène de la radicalisation des détenus dans les prisons occidentales n’est plus un secret pour personne. La radicalisation des détenus pour le compte de Daesh est un fait avéré pour l’opinion publique et pour les spécialistes.
L’ancien assistant de l’Inspecteur général de l’administration pénitentiaire de l’Etat de New York, Patrick Dunleavy, a écrit un article pour démontrer la radicalisation des détenus musulmans dans les prisons américaines par leurs codétenus.
Dans cet article, il est précisé que des agents secrets infiltrés dans les prisons ont la mission de radicaliser et d’initier les détenus à manier les explosifs.
Il affirme que «les administrateurs du Federal Bureau of prisons (BOP) aux Etats-Unis qui dirigent le City’s Metropolitan Correctionnel Center (MCC) ont donné aux détenus les grandes lignes pour confectionner une bombe» et «ils leur ont remis aussi la littérature islamique radicale d’éminents terroristes, Oussama Ben Laden et Anwar al-Awlaki». Il précise que ceux qui font ce travail de radicalisation ne sont pas des «détenus ordinaires».
L’ancien assistant cite des exemples où un membre des Shebab a attaqué des soldats américains en Afghanistan.
L’auteur de l’attaque à la bombe contre le stade à Chelsea, Ahmad Khan Rahimi, est aussi un ex-détenu qui était autorisé à distribuer des documents de radicalisation à ses codétenus. Patrick Dunleavy assure que les détenus avaient même la possibilité de lire le magazine d’Al-Qaïda, Inspire.
Il y a deux ans, les médias ont révélé que la prison américaine Camp Bucca qui se trouve au sud de l’Irak comptait parmi ses détenus Abou Bakr Al-Baghdadi. Cette prison a servi à la radicalisation des détenus, envrion 100 000 en six ans (2000 – 2006) et jusqu’à 22 000 en 2007.