Tunisie : Plus de 100 mille spectateurs ont vu le film “El Jaida” (Goubantini)

Plus de 100 mille spectateurs ont vu le film “El Jaida”, depuis sa sortie dans les salles de cinéma tunisienne le 12 novembre 2017 et jusqu’à présent, a fait savoir Lassaad Goubantini, distributeur de ce film lors d’un hommage rendu, jeudi, à Tunis, à sa réalisatrice Selma Baccar, par le ministère de la femme, de la famille et de l’enfance dans le cadre de la campagne des “16 jours d’activisme “que mène ce département contre la violence faite aux femmes, Le film El Jaida fera une tournée dans toutes les régions de la Tunisie dans le cadre de cette campagne menée en partenariat avec l’organisation nationale de l’enfance tunisienne (ONET) et baptisée “Oummi Salma” au nom de la femme agée qui a été violée et assassinée en novembre dernier, à Kairouan.

Il s’agit de sensibiliser un large public contre la violence faites aux femmes, a précisé Goubantini, héritier de l’un des plus anciennes société de distribution de film en Tunisie.

La ministre de la femme, de la famille et de l’enfance, Néziha Laabidi a tenu à rendre hommage au parcours politique et artistique de Salma Baccar mettant l’accent sur son combat pour les droits des femmes et la lutte contre la violence qui leur est faite.

Le choix de traiter cette question a été fait dés mon premier court-métrage amateur “Eveil” où j’ aborde dans ce film en noir et blanc le refus d’un
père de laisser sa fille terminer ses études après le bac, a rappelé la réalisatrice toute émue par cet hommage auquel ont assisté des représentants de la société civile, des personnalités politiques et diplomatiques.

Pour Selma Baccar, le cinéma est un outil pour découvrir l’histoire de la Tunisie et de mettre en exergue les différents visages de la violence exercée à l’encontre des femmes dans le passé afin que ces violences “ne se reproduisent plus dans le présent”.

D’une durée de 110 minutes, le film “El Jaida” raconte le destin croisé de 4 femmes Bahja, Hasnia, Amal et Leila à Dar Joued , une institution mi-incarcérale destinée à “éduquer ” les femmes qui osent se révolter contre les coutumes et les traditions d’une société conservatrice où l’homme possède tous les droits.

Sous fond de lutte de la Tunisie pour l’ indépendance (1954-1955), le film dresse un état des lieux des violences exercées à l’encontre des femmes, relatant leurs combat pour acquérir leurs droits fondamentaux et trouver ainsi leur dignité en tant qu’être humain.