Tunisie : Des organisations de droits de l’Homme adressent une lettre ouverte à Erdogan

Quatre associations et syndicats de droits de l’Homme et de professions tunisiens et une autre organisation internationale ont adressé mercredi une lettre ouverte au président turc Recep Tayyip Erdogan, en visite d’Etat en Tunisie les 26 et 27 décembre, pour lui demander “de lever les restrictions sur les droits de l’Homme, les libertés collectives et individuelles et de respecter la Constitution turque, les institutions républicaines et les valeurs de la laïcité”.

Les signataires de la lettre sont la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme, l’Organisation tunisienne de lutte contre la torture, l’Association tunisienne des femmes démocrates, le Syndicat national des journalistes tunisiens ainsi que la Fédération internationale des droits de l’homme.

Ces organisations ont demandé également au chef de l’Etat turc de “mettre fin aux campagnes systématiques contre les droits et les libertés en Turquie et la libération immédiate des détenus d’opinion, des opposants politiques, des journalistes, ds activistes, des académiciens, des intellectuels, des artistes et des magistrats”.

Elles ont réclamé au président Erdogan de “respecter les libertés d’opinion, d’expression et de conscience, de cesser le harcèlement continu de la presse et des journalistes et de respecter les droits des minorités”.

Ces associations de droits de l’homme ont appelé d’autre part les organisations de la société civile “à garantir un jugement équitable des personnes soupçonnées d’être impliquées dans le coup d’Etat militaire en Turquie survenu en 2015, de respecter les règles de l’Etat de droit et de la démocratie dans la gestion de la crise, loin de la logique des comptes à rendre et de la punition “. Elles se sont exprimées par ailleurs contre l’annulation de l’abolition de la peine de mort”.

Dans la lettre, les signataires accusent d’autre part “les autorités turques d’agir systématiquement pour anéantir les acquis du peuple turc sous prétexte de lutte contre le terrorisme et pour des raisons de sécurité”.