Le vice-Premier ministre russe chargé des Sports Vitali Moutko a annoncé lundi “suspendre” ses fonctions de président de la Fédération russe de football pendant six mois, pour contester sa suspension à vie des JO par les instances olympiques en raison du scandale de dopage institutionnalisé.
Lors d’une conférence de presse, Vitali Moutko a annoncé son intention de saisir dès mardi le Tribunal arbitral du sport (TAS). “J’ai demandé à suspendre mes fonctions pour une période de six mois”, a-t-il déclaré.
Le dirigeant russe a expliqué ne pas vouloir “perturber” le fonctionnement de la Fédération de football le temps des procédures, ajoutant “continuer à travailler comme vice-Premier ministre tant que le président me fait confiance et à superviser la préparation au Mondial-2018” prévu en Russie du 14 juin au 15 juillet prochains.
Le temps de sa suspension, la Fédération sera présidée par son directeur général Alexandre Alaïev, un ancien champion de beach soccer. Vitali Moutko, le Monsieur sport de la Russie depuis près d’une décennie, a été banni à vie le 5 décembre par le Comité international olympique (CIO) des
jeux Olympiques pour son implication dans le scandale de dopage institutionnalisé qui secoue la Russie depuis trois ans.
Vendredi, le journal russe Kommersant avait affirmé, s’appuyant sur des sources anonymes, que Moutko s’apprêtait à démissionner de son poste à la Fédération de football en raison de la “pression” de la Fédération internationale (Fifa) liée au scandale de dopage frappant la Russie et dans lequel le vice-Premier ministre de 59 ans est directement visé.
“Je ne démissionne pas, mon mandat reste valide”, a insisté Moutko, qui avait déjà occupé ce poste de 2005 à 2009. Il avait succédé à la présidence de la Fédération en 2015 à Nikolai Tolstykh. Il avait été réélu en septembre 2016 pour un mandat de quatre ans dans un contexte difficile après l’élimination de la Russie dès le premier tour de l’Euro-2016 disputé
en France.