Le Conseil des pairs pour l’égalité des chances hommes-femmes a adopté, mercredi, lors de sa deuxième réunion trimestrielle, le programme d’intégration de l’approche genre social dans les politiques publiques pour éliminer toutes les formes de discrimination et réaliser l’égalité dans le développement, les droits et les devoirs entre tous les Tunisiens à l’horizon 2020.
Intervenant à cette occasion, Néziha Laabidi, ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance a souligné que le Conseil des pairs créé en 2016 a fixé les priorités de la réalisation de l’égalité entre l’homme et la femme à travers l’intégration de l’approche genre social dans le plan quinquennal 2016-2020 et l’autonomisation des femmes comme vecteur essentiel de développement global et un moyen de lutte contre la pauvreté, la marginalisation et la discrimination.
La ministre a souligné la nécessité de multiplier les efforts pour changer les mentalités et enraciner la culture de partage des tâches au sein de la famille, outre l’encouragement des femmes à la participation à la vie publique à travers la facilitation de son adhésion aux associations et aux partis rappelant, dans ce contexte, la proposition du conseil des pairs d’attribuer le 13 août de chaque année un prix national aux institutions, aux administrations et aux personnes qui réalisent la parité entre l’homme et la femme dans les postes de décision.
A noter que le document d’orientation relatif au programme d’intégration du genre social dans les politiques publiques a signalé que le taux de promotion professionnelle de la femme dans la fonction publique ne dépasse pas 27%, sachant que le nombre de femmes au sein de la composition du gouvernement actuel s’élève à 5 seulement, soit un taux ne dépassant pas les 20%, outre un taux de chômage estimé à 15% chez les femmes en 2015 et l’augmentation du nombre d’aides ménagères en 2016 (40 mille environ).
Le même document a signalé que 19% seulement des femmes en milieu rural ont une source de revenu alors que le taux de bénéficiaires de crédits pour la création de projets est passé de 24% en 2011 à 46% en 2015 et la multiplication par cinq du taux d’activité des femmes entre 1966 et 2014.