Le calme régnait, jeudi matin, au Kram-Ouest (banlieue nord de Tunis) après des affrontements nocturnes entre manifestants et forces de l’ordre qui se sont poursuivis jusqu’à minuit.
Selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur Kahlifa Chibani, les manifestants protestaient contre l’interpellation de trois membres d’une même famille qui tentaient d’accéder par la force au stade pour assister à un match amical de football entre le Club africain et le club olympique du Kram.
Le match devrait se dérouler à huit clos, a précisé à la TAP, Khalifa Chibani.
D’après la même source, ” les trois individus qui étaient en état d’ivresse ont physiquement agressé le chef de poste de police qui les a empêchés d’enter au stade “.
Aussitôt informé de l’incident, le ministère public a ordonné l’ouverture d’une information judicaire à l’encontre des individus et de les maintenir en état de liberté.
Un rassemblement d’habitants qui était au départ pacifiste a dégénéré en affrontements avec les forces de l’ordre, massivement présentes sur les lieux.
Selon le porte-parole de la sûreté nationale Walid Hakima, les manifestants ont lancé des pierres, des projectiles ainsi que des cocktails Molotov sur les policiers qui ont riposté par l’usage du gaz lacrymogène pour disperser la foule.
Les affrontements ont fait un blessé parmi les forces de l’ordre et des dégâts matériels (4 véhicules brûlés).
Selon les habitants du Kram-Ouest, ” l’agression d’un citoyen par le chef de poste de police serait à l’origine de la vague de protestation “.