La fédération générale de pétrole et des produits chimiques, relevant de l’union générale tunisienne du travail, observe vendredi 15 décembre 2017 une grève générale dans les établissements de distribution des produits pétroliers.
Le secrétaire général de la fédération, Hasnaoui Smiri, a indiqué jeudi lors d’une conférence de presse, que 26 sociétés participeront à cette grève générale, notamment les sociétés de distribution de pétrole qui arrêteront leur approvisionnement.
En raison de la grève et l’arrêt d’approvisionnement en pétrole, les stations-service se contenteront de la réserve disponible pour la vente du carburant au public, a précisé la même source.
Le responsable syndical a expliqué que le maintien de la grève intervient suite à la crise qui ébranle la société tunisienne des industries pneumatiques (STIP).
Le propriétaire de la société STIP ne respecte aucune convention conclue dont la dernière en date du 20 novembre 2017 signée par trois membres du gouvernement et le secrétaire général de l’UGTT, a rappelé la même source.
Smiri a ajouté que le propriétaire de STIP a adopté une stratégie abusive dans la gestion de la société en renvoyant des ouvriers sans respect de l’article 21 du code du travail en plus des menaces à travers les réseaux sociaux et l’atteinte aux droits et acquis sociaux.
Le secrétaire général de la fédération de pétrole et des produits chimiques a émis des doutes quant à la méthode de privatisation de STIP, dont la majorité du capital était une propriété de l’Etat. La cession a été effectuée moyennant une enveloppe dérisoire estimée à 5 millions de dinars alors que ses dettes auprès des banques sont évaluées à 207 millions de dinars.
Le secrétaire général adjoint de la centrale syndicale, Samir Cheffi a réitéré ses excuses au peuple tunisien pour le maintien de la grève, estimant que le procès verbal signé, le 20 novembre dernier, par les trois ministres représentant le gouvernement, était susceptible de mettre fin au problème de la société, mais la crise persiste. Il a regretté un arrêt total de la production au niveau des unités de la société à Msaken, (gouvernorat de Sousse) et à Menzel Bourguiba (gouvernorat de Bizerte), et près de 1000 familles sont restées sans paie depuis 6 mois.
Il a par la même occasion rappelé la position de l’UGTT rejetant la cession des établissements publics.