Une grève générale a été observée, mardi, à Sejnane (gouvernorat de Bizerte), à l’appel de l’Union locale du travail pour réclamer le développement de la délégation.
Les écoles, les commerces, ainsi que les établissements publics et privés ont été fermés.
Une marche populaire a sillonné les principales artères de la ville, partant du local de la Maison des travailleurs.
A l’issue de cette marche, un groupe de jeunes ont jeté des pierres sur le poste de la garde nationale et tenté de saccager des biens publics et privés.
Les gardes nationaux ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les assaillants. Deux agents ont été légèrement blessés lors de ces échauffourées. L’un d’eux assurait la sécurité des équipes de reporters de la Chaine privée Nessma TV et de la Radio régionale Oxygène FM.
La marche organisée à l’occasion de cette grève locale s’est déroulée sans heurt. Elle a drainé une foule immense, brandissant le drapeau tunisien et des banderoles pour réclamer le développement de la ville et la justice pour Radhia Mechergui qui s’était immolée par le feu le 17 novembre 2017.
Cette mère de cinq enfants protestait contre la non inscription de son époux sur la liste des bénéficiaires des aides sociales aux familles nécessiteuses.
Les bureaux locaux du parti Ennahdha et de l’Union locale tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat ont publié des communiqués de soutien à la grève générale à Sejnane soulignant la légitimité des revendications de la population et appelant à préserver le caractère pacifique du mouvement.