La campagne pour les élections législatives partielles de la circonscription d’Allemagne prendra fin ce mercredi.
Elle avait démarré le 23 novembre dernier, le vote étant fixé les 15, 16 et 17 décembre dans les consulats tunisiens à Berlin, Bonn, Hambourg et Munich.
Vingt-six listes participent à ces élections législatives partielles pour le siège d’Allemagne à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), en remplacement du député Hatem Ferjani (Nidaa Tounes), nommé secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères chargé de la diplomatie économique, lors du dernier remaniement ministériel.
La plupart des candidats sont de la catégorie des jeunes et diplômés du supérieur ayant poursuivi leurs études à l’étranger.
Cinq femmes seulement figurent sur la liste des candidats.
S’agissant du déroulement de le la campagne électorale, Farouk Bouasker, membre de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), chargé des affaires juridiques, a indiqué que l’instance a reçu trois plaintes.
La première met en doute la neutralité du président de l’instance régionale des élections en Allemagne.
La deuxième plainte concerne l’usage de la base de données de la communauté tunisienne en Allemagne pour soutenir l’un des candidats tandis que la troisième pointe la ressemblance entre l’affiche électorale Nidaa Tounes et celle de Machrou Tounes.
A présent, l’ISIE vérifie ces trois requêtes et des décisions seront annoncées dans les délais légaux, a-t-il assuré.
Le suivi de la campagne sur les réseaux sociaux montre que les activités des candidats des partis politiques sur le terrain sont plus denses et plus organisées et qu’elles se sont accélérées au cours de la dernière période.
Les chefs des partis concernés par les élections se sont déplacés en Allemagne pour soutenir leurs candidats et assurer un contact direct avec les membres de la communauté tunisienne établie dans ce pays.
Les partis les plus actifs sur les réseaux sociaux sont le Courant démocrate suivi de Nidaa Tounes et Machrou Tounes et à un moindre degré, Beni Watani et le Front populaire.
Programmes électoraux : Des points communs entre les candidats
Durant le week-end, plusieurs villes allemandes ont abrité des rencontres avec les Tunisiens résidant dans ce pays, en présence des secrétaires généraux et des dirigeants de partis dont la députée Samia Abbou (Courant démocrate), le directeur exécutif de Nidaa Tounes, Hafedh Caid Essebsi, le secrétaire général du mouvement Machrou Tounes, Mohsen Marzouk, et le porte-parole du Front populaire, Hamma Hammami.
Les candidats ont diversifié leurs activités entre les cafés politiques, les meetings, les soirées et les déplacements.
Quant aux candidats indépendants, ils se sont contentés de publier leur CV et programmes électoraux. Certains d’entre eux ont opté pour les vidéos interactives pour communiquer avec les électeurs.
Plusieurs candidats semblent plus efficaces que d’autres dans l’organisation de leur campagne électorale et plus organisés, à l’instar de Yassine Ayari (Liste Al-Amal/L’espoir) et Ilyes Bouechba (Liste Al-Machaal/Le flambeau), soutenu par le parti “La Tunisie d’abord”.
Ce dernier a été candidat de Nidaa Tounes lors des élections législatives de 2014.Plusieurs candidats, dont celui du Congrès pour la République (CPR), se sont retirés pour laisser la voie libre à Yassine Ayari.
Les programmes des candidats aux législatives partielles (Circonscription d’Allemagne) se ressemblent. La majorité a axé son programme électoral autour de l’accélération de la mise en place du Conseil national de l’émigration, l’amélioration du niveau de communication entre les Tunisiens et l’administration allemande et le développement des services consulaires.
Ils appellent, également, à exempter les Tunisiens de l’imposition sur plusieurs produits, à améliorer les conditions des étudiants tunisiens en Allemagne, à renforcer les partenariats académiques et à développer l’enseignement de la langue arabe pour les enfants des Tunisiens établis en Allemagne.
Les programmes électoraux comportent, aussi, des promesses pour résoudre les problèmes des émigrés irréguliers et des détenus tunisiens en Allemagne ainsi que des demandes pour soutenir les enfants de la communauté tunisienne à travers l’instauration de lois facilitant les procédures administratives.