Un atelier participatif a été organisé conjointement, samedi, à Dar Dhiafa à Carthage, par la commission des libertés individuelles et de l’égalité et le ministère des Affaires Religieuses, avec pour thème ” Approches législatives des concepts des libertés individuelles et de l’égalité dans l’islam”.
Cet atelier vise, selon ses organisateurs, à formuler des recommandations et des propositions en matière d’égalité et de libertés individuelles.
La Présidente de la commission des libertés individuelles et de l’égalité, Bochra Bel Hadj Hamida a, à cette occasion, indiqué que l’objectif de cet atelier participatif vient de souligner que l’islam ne s’oppose aucunement avec les libertés et l’égalité.
Et d’ajouter que le meilleur exemple qui illustre cette idée est le code du statut personnel qui constitue un acquis majeur qui a contribué à métamorphoser la société tunisienne.
La Présidente a souligné que la Tunisie se dirige vers plus d’égalité entre les citoyens, faisant savoir que sa commission œuvre actuellement à présenter un projet de réformes conformément aux dispositions de la constitution et des conventions internationales ratifiées par la Tunisie.
La commission, a-t-elle ajouté, s’emploie aussi à proposer des projets de loi qui soient en adéquation avec le régime de la république tunisienne et son peuple.
Le vice-président de l’Université Zitouna, Afif Sbabti a indiqué que cet atelier est de nature à trouver un compromis autour de questions relatives notamment aux libertés individuelles et à l’égalité successorale entre hommes et femmes.
Et de souligner que grâce à cet atelier, il est possible de présenter un projet moderne qui respecte les préceptes de l’islam.
Selon Salahdine Jourchi, membre de la commission, a indiqué que cette commission a été créée justement pour s’ouvrir sur les différentes composantes de la société civile.
Le Professeur à l’Université Zitouna, Mohamed Chtioui a fait savoir que l’islam a accordé beaucoup de droits à la femme, et malgré ça, a-t-il dit, cette dernière demeure exposée à toutes les formes d’injustice.
Cet atelier, a-t-il dit, permettra de discuter des moyens à même d’accorder davantage de droits à la femme, sans pour autant, toucher aux textes coraniques.
La commission des libertés individuelles et de l’égalité a été créée le 13 août 2017 à l’occasion de la célébration de la journée de la femme et à l’initiative du Président de la République, Béji Caid Essebsi.