Des conventions de partenariat ont été signées, samedi, entre l’Instance Nationale de Lutte contre la Corruption (INLUCC) et des ministères lors des travaux de la deuxième journée du deuxième congrès national de lutte contre la corruption.
Les conventions ont été signées entre l’instance et, le ministère de la formation professionnelle et de l’emploi, le ministère de l’Energie, des mines et des énergies renouvelables, le ministère de l’Equipement, l’Habitat et l’aménagement du territoire, le ministère du tourisme et de l’Artisanat et le ministère de la femme, de la famille et de l’enfance et la commune de Tunis.
L’instance a également signé une convention avec la commission d’Eradication de la Corruption KPK indonésienne.
” D’autres conventions seront signées prochainement avec le ministère de l’Intérieur, le ministère des Finances, le ministère du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale et le ministère des Dmaines de l’Etat et des Affaires foncières “, a assuré le président de l’INLUCC Chawki Tabib lors de son intervention.
Ces accords s’inscrivent dans le cadre d’une démarche participative adoptée par l’instance depuis la ratification de la stratégie nationale de lutte contre la Corruption, le 09 décembre 2016. Ils permettront une meilleure ouverture de l’instance sur l’environnement académique et culturel “, a-t-il précisé, ajoutant que “la signature de ces conventions permettra également de généraliser les ilots d’intégrité dans les différents secteurs”.
Chawki Tabib a fait observer que les conventions signées, l’année dernière, avec des ministères dont ceux de la Santé et de l’Intérieur, ont permis de réaliser des avancées considérables dans la lutte contre la corruption dans ces domaines. Selon lui, la collaboration avec ces départements, a permis de doubler le nombre de dossiers transférés à la Justice en 2017.
Le chef du gouvernement Youssef Chahed a pour sa part, affirmé que la Tunisie a besoin d’adapter l’ensemble des lois relatives à la lutte contre la corruption aux dispositions de l’accord des Nations Unies pour la lutte contre la corruption. ” Nous avons besoin d’une révision globale de tout le système législatif tunisien “, a-t-il insisté.
Chahed a, en outre, appelé à intensifier les campagnes de sensibilisation dans les médias afin de propager la culture de lutte contre la corruption.
Le Représentant résident du Projet des Nations Unies pour le Développement (PNUD) Diego Zorilla a, quant à lui, appelé le gouvernement tunisien et toute les autorités compétentes à appliquer les lois relatives à la lutte contre la corruption nouvellement adoptées, à instaurer des mécanismes de coordination entre les différentes institutions concernées et à valoriser les succès de cette première année de lutte contre la corruption. ” La reconnaissance des efforts de ceux qui ont participé à cette guerre permettra au citoyen de renouer avec l’optimisme “, a-t-il souligné, préconisant la généralisation des ilots d’intégrité aux autres secteurs stratégiques.
Assistent à ce congrès de deux jours (8 et 9 décembre 2017) des délégations de plusieurs pays dont l’Indonésie, la Palestine la Roumanie, l’Egypte et le Maroc ainsi que des activistes de la société civile de toutes les régions de la Tunisie et des ambassadeurs et des responsables des différents établissements tunisiens concernés. Ce congrès est organisé avec l’appui de l’Agence Coréenne de Coopération Internationale (KOICA) et du Projet des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
Il a pour but de faire le point sur la première année de mise en œuvre de la stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption et de son plan opérationnel (2017-2018) adoptés le 9 décembre 2016 ainsi que la présentation des résultats et des avancées réalisés au niveau des îlots d’intégrité (Santé, Douane, Municipalité et Police).Une exposition de la société civile accompagne les travaux de ce congrès.