La fondation de la maison de Tunisie à Paris a rendu hommage, vendredi soir à la mémoire de la cinéaste tunisienne Kalthoum Bornaz, à Paris.
Durant une heure, la sœur de la cinéaste, Alia Baccar Bornaz, a présenté son livre ” Kalthoum Bornaz, l’Etoile à la recherche du fil perdu “. Très émue, l’écrivaine, -encore touchée par ” le départ brutal ” de la cinéaste décédée le 3 septembre 2016-, a donné un aperçu exhaustif sur le parours de Kalthoum.
Le point de départ était son enfance, son environnement familial, ses études en Tunisie et sa fascination par le cinéma pour présenter dans une deuxième phase ses études cinématographiques en France, son parcours professionnel dans le domaine et son orientation vers la scénographie et la réalisation cinématographique. ” Il y a beaucoup de sensibilité dans les films de Kalthoum “, a souligné Alia Baccar Bornaz, tout en insistant sur la fascination de la cinéaste par ” le mot et l’écriture “. Elle a, d’ailleurs, lu des passages rédigés par Kalthoum Bornaz et qui ont été rassemblés dans la deuxième partie du livre pour démontrer que la cinéaste maîtrisait aussi bien la caméra que l’écriture.
Egalement, l’écrivaine a présenté le livre composé de cinq parties, dont ” l’art venge la vie : la caméra de Kalthoum Bornaz “, ” La plume de Kalthoum Bornaz ” et ” Kalthoum au regard des intellectuels “. Alia Baccar Bornaz a rappelé le choix du titre du livre inspiré de la page facebook de la cinéaste ” Kalte l’étoile “. Elle a dans ce sens indiqué que le livre composé de 204 pages est illustré de photos inédites. ” C’est un livre qui servira de référence pour les chercheurs cinéastes “, a-t-elle déclaré à l’agence Tap tout en estimant qu’il ” est très enrichissant pour les lecteurs qui veulent mieux connaître la Tunisie des années 50 et 60 “.
La deuxième partie de la soirée était consacrée à la projection du second long métrage de Kalthoum Bornaz : ” L’autre moitié du ciel” ou “Chtar Mhabba “, un film qui évoque le droit de succession en Tunisie et l’inégalité d’héritage entre l’homme et la femme “, a indiqué l’écrivaine qui rappelle l’engagement et le militantisme de Kalthoum Bornaz avant et après la révolution.
Par ailleurs, un autre hommage à la cinéaste sera organisé cet après-midi à Paris par des associations tunisiennes. Au programme une dédicace du livre et la projection du documentaire ” Regard de Mouette “. Alia Baccar Bornaz parlera également de la situation de la femme artiste en Tunisie qui ” occupe une place très importante dans le domaine contrairement aux années 70 et 80 “, a avancé Alia Baccar Bornaz.