Après les dégâts causés au bureau local des affaires sociales à Sejnane, vendredi, à l’aube, par des individus cagoulés et les échauffourées survenus, durant la matinée, entre les forces de l’ordre et des manifestants, un calme précaire a prévalu, l’après-midi, dans la ville où le gouverneur de Bizerte, Mohamed Gouider, s’est rendu pour tenter d’apaiser les tensions.
Le local des affaires sociales qui a été vandalisé et incendié venait d’être entièrement rénové.
La veille, des individus ont investi le local de la délégation de Sejnane, cassé les vitres avec des jets de pierre et saccagé les voitures de service. Ces incidents avaient coïncidé avec l’arrivée de la dépouille de Radhia Mechergui, une mère de cinq enfants, originaire de Sejnane, qui s’était immolée par le feu, le 17 décembre 2017, devant le siège de la délégation pour protester contre la non inscription de son époux sur la liste des bénéficiaires des aides sociales aux familles nécessiteuses.
Une grève locale avait eu lieu, le 22 décembre, ainsi qu’une manifestation, à partir du siège de l’Union locale du travail, pour réclamer l’ouverture d’une enquête sur la mort de Radhia Mechergui.
Des mesures urgentes en faveur de la famille de la défunte avaient été annoncées dont, notamment, l’octroi d’une source de revenu à son fils ainé et d’une aide de 3 mille dinars pour l’améliorer du logement familial.