Le vice-président de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), Mokhtar Trifi a affirmé vendredi à Hammamet que le “retour de la torture en Tunisie s’accélère”.
Et plus grave encore, a-t-il déploré, le non suivi des plaintes déposées par les victimes et les organismes concernés et l’impunité qui progresse.
Trifi s’exprimait en marge d’une table ronde organisée par l’OMCT à Hammamet sur le thème “Application globale et participative des recommandations du Comité de l’ONU contre la torture: rapport de la Tunisie”.
Dans une déclaration à l’agence TAP, le vice-président de l’OMCT a indiqué que les plaintes déposées par les organismes de lutte contre la torture dont les bureaux de l’OMCT à Sidi Bouzid et au Kef, n’ont pas fait l’objet de suivi par le système judiciaire et les structures administratives concernées. Ce qui a favorisé l’impunité, a-t-il averti.
Il a appelé à la nécessité de conjuguer les efforts de toutes les parties afin de mettre en œuvre les recommandations du Comité de l’ONU contre la torture à travers notamment des mesures concrètes mettant fin à l’impunité et aux pratiques portant atteinte à l’intégrité physique des citoyens.
Pour sa part, la directrice du bureau de l’OMCT à Tunis, Gabrielle Reiter a expliqué que la rencontre d’aujourd’hui regroupe tous les intervenants concernés par la question de la torture (Intérieur, Justice et organisations de défense des droits humains et de lutte contre la torture). Le but étant, selon elle, d’examiner les moyens favorisant l’exécution des recommandations du Comité de l’ONU contre la torture sur le rapport périodique de la Tunisie pour 2016.