“Il convient de renforcer la formation des éducateurs dans les centres de rééducation des mineurs délinquants “, a souligné mercredi Elyès Zalleg, directeur général de la direction générale des prisons et de la rééducation.
” Les éducateurs des centres de rééducation des mineurs délinquants rencontrent plusieurs difficultés à réaliser les programmes de rééducation ce qui nécessite la promotion de leurs aptitudes et qualifications dans toutes les spécialités conformément aux normes internationales “, a-t-il ajouté lors d’une conférence internationale sur ” les centres de rééducation des mineurs délinquants : l’encadrement, la rééducation et la réinsertion “.
De son côté, le chef de la direction régionale des centres de rééducation des mineurs délinquants Farid Bouraoui a indiqué qu’il existe 5 centres de rééducation en Tunisie (El Mghira et El Mourouj à Ben Arous, Sidi El Heni à Sousse, Mejez El Bab à Béja et Souk Jedid à Sidi Bouzid).
” Ces centres sont des institutions publiques qui bénéficient de l’autonomie financière et sont placés sous la tutelle du ministère de la justice “, a-t-il précisé.
Il a, en outre, indiqué que ces centres accueillent des enfants âgés entre 13 et 18 ans suite à une décision de justice.
” Dans ces centres, les enfants bénéficient d’une assistance médicale, psychologique et sociale outre les activités culturelles et sportives et les actions de rééducation visant à le rendre un bon citoyen et un acteur positif dans la société à sa sortie “, a-t-il signalé.
S’agissant des programmes de formation professionnelle dans ces centres qui durent entre 3 et 6mois, Bouraoui a indiqué qu’il existe plusieurs spécialités comme la couture, la coiffure, la menuiserie, l’agriculture, la mécanique, la cuisine et la forge.
D’après la même source, la formation est couronnée par un certificat d’aptitude professionnel sans signaler le centre pour lui permettre de trouver facilement un emploi.
” A la sortie du centre, la commission technique régionale de rééducation et de réinsertion facilite l’accès de ces enfants aux services du fonds de rééducation en les aidant à poursuivre leurs études ou leur formation professionnelle ou en les assistant à la création de leurs propres projets “, a-t-il dit.
De son côté, la directrice du centre allemand de rééducation des enfants mineurs à Berlin a indiqué que l’expérience a montré que les sessions de formation ne sont pas efficaces ce qui a poussé le centre à créer une école au sein de l’établissement pour apprendre l’allemand aux enfants outre l’organisation d’ateliers de formation qui répondent aux capacités de chaque catégorie.
Organisée à l’initiative de la direction générale des prisons et de la rééducation en partenariat avec la fondation allemande de coopération juridique internationale, la conférence se poursuit pendant deux jours à Tunis.