Plusieurs partis politiques ont, virulemment, dénoncé la décision de l’administration américaine de reconnaître Al Qods occupée capitale d’Israël et d’y transférer son ambassade, appelant à des protestations populaires.
Il s’agit d’un grave précédent qui constitue une humiliation pour les défenseurs des libertés dans le monde et une odieuse atteinte aux droits du peuple palestinien et aux résolutions de la légalité internationale, condamnent ces partis dans des déclarations distinctes publiées ce jeudi.
Pour Nidaa Tounes, cette décision est une violation de la légalité internationale et une atteinte aux droits historiques du peuple palestinien frère. Le mouvement exprime la crainte que cette décision unilatérale ne bloque davantage le processus de paix au Moyen-Orient et n’entraine la recrudescence des tensions dans la région.
Ennahdha met en garde, de son côté, contre les graves retombées de cette décision sur la région. Il appelle l’administration américaine à revenir sur sa décision.
Le parti appelle à un mouvement de protestation vendredi 8 décembre au départ de Place Mohamed Ali à Tunis pour réaffirmer le soutien indéfectible des Tunisiens à la cause palestinienne et leur refus catégorique des violations dont est victime le peuple palestinien frère.
Le Courant démocrate condamne vivement la décision américaine qui “prive le vaillant peuple palestinien de ses droits légitimes à un Etat indépendant avec Al Qods pour capitale”, conformément aux résolutions des Nations Unies. Le parti met en garde contre les répercussions de la politique du président américain Donald Trump, sur la sécurité et la paix dans le monde.
Le Mouvement Al-chaab considère que cette décision sape complètement ” le prétendu processus de paix ” lancé depuis l’accord de Camp David et adopté, à des degrés divers, par les différents états arabes. Selon lui, cette décision compromet la légitimité internationale, formulée sur la base des résolutions 181 et 242 du Conseil de sécurité.
Le mouvement a également exprimé sa ferme condamnation de ” la position brumeuse de la diplomatie tunisienne, incompatible avec le soutien inconditionnel à la résistance et le refus irréversible de l’ennemi sioniste et de ses alliés, ancrés dans l’esprit des Tunisiens”.
Pour lui, cette décision a fait tomber, une fois pour toute, les arguments et les justifications des défenseurs de la position américaine et des partisans de sa prétendue neutralité, en dépit de son partialité flagrante envers l’ennemi sioniste durant toutes les étapes. Le mouvement a renouvelé, par la même occasion, son appel aux forces politiques nationales en Tunisie à pousser vers une législation qui criminalise toute forme de normalisation avec l’ennemi sioniste.
Afek Tounes a, pour sa part, dénoncé la décision de l’administration américaine de transférer son ambassade à Al Qods occupée. Il s’agit, selon Afek, d’une reconnaissance implicite d’Al Qods en tant que capitale de l’entité sioniste occupante des territoires palestiniens et d’une non-reconnaissance des résolutions de la légitimé internationale pour le conflit israélo-palestinien.
Le parti a exprimé son soutien absolu au peuple palestinien, conformément à ce qui a été mentionné dans la Constitution tunisienne sur ” le soutien au mouvements de libération justes dont le mouvement palestinien “. Afek Tounes a appelé toutes les parties à ne prendre aucune mesure qui compliquerait davantage la possibilité d’un règlement juste de la question palestinienne.
Attakatol a, quant à lui, rejeté catégoriquement “une mesure illégale” qui prolonge une politique coloniale oppressive et méthodique contre le peuple palestinien désarmé.
Il a appelé le gouvernement tunisien à agir d’urgence avec force et fermeté pour pousser vers une position commune régionale et arabe qui aurait le poids nécessaire pour empêcher la concrétisation de la décision américaine.