“Un rassemblement central des enseignants du secondaire sera observé le 19 décembre 2017 devant l’assemblée des représentants du peuple au Bardo, si le gouvernement ne répond pas positivement aux revendications du syndicat”, a souligné mercredi Lassaad Yacoubi, secrétaire général du syndicat de l’enseignement secondaire relevant de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT).
Dans une déclaration à l’agence TAP, le responsable syndical a indiqué que la grève observée aujourd’hui par les enseignants du secondaire dans l’ensemble du pays, pour défendre leurs revendications légitimes, est un avertissement et une manière d’éviter les éventuelles tensions sociales notamment à la lumière du silence du gouvernement qui refuse de prendre des mesures réelles pour sauver l’école tunisienne.
Yacoubi a estimé que la situation dans les établissements scolaires est catastrophique. Il a souligné l’urgence d’élaborer un calendrier clair de recrutement des enseignants surtout que le ministre, lui même, a reconnu mardi lors d’une séance plénière au parlement, qu’il existe un réel besoin de 14 mille enseignants supplémentaires.
“L’école publique est clairement visée aujourd’hui par le budget de 2018 qui veut imposer d’importantes mesures fiscales aux enseignants alors que les établissements scolaires souffrent d’une mauvaise infrastructure et de mauvais services fournis par l’office des œuvres scolaires outre la prolifération du phénomène de la violence”, a-t-il indiqué.
Il a signalé que les enseignants réaffirment leur refus à l’augmentation des cotisations des caisses sociales et au prolongement de l’âge de départ à la retraite. Yacoubi a appelé à la mise en oeuvre de la convention d’octobre 2011 qui classe le métier d’enseignants parmi les professions pénibles indiquant que les statistiques montrent que les enseignants sont les plus demandeurs de la retraite anticipée.