L’ancien lycée de jeunes filles de Mongil à Radès, l’un des plus anciens établissements scolaires en Tunisie, risque -en une grande partie en tout cas- de s’effondrer, a affirmé l’ancienne surveillante générale partie en retraite Cherifa Boukhris.
Cet édifice architectural, bâti en 1894, est composé de deux grands bâtiments. L’un a été réaménagé et divisé en salles de classe alors que l’autre est resté dans son état inexploité, depuis la période du protectorat français, jusqu’à tomber en ruine, a-t-elle indiqué avec beaucoup de regrets.
La même source a ajouté que l’association des anciens du lycée Mongil, dont elle est membre, a adressé plusieurs correspondances, après la révolution, au ministère de la culture demandant d’inscrire cet édifice patrimoine national ou de le transformer, sur une partie, en musée de l’éducation.
Des équipements et archives importants se trouvent encore à la bibliothèque du lycée, devenu aujourd’hui Collège Abdallah Farhat, dont un piano fabriqué en Allemagne en 1869, une chaise de bureau fabriquée depuis de plus de 100 ainsi que des manuscrits et des textes en calligraphie, a souligné Cherifa Boukhris.
La situation aujourd’hui de cet édifice, qui était le palais de Gilles Pelletier surplombant toute la ville de Radès, est très alarmante, a-t-elle regretté, précisant que la façade ainsi que l’intérieur sont défigurés et moisis, outre le manque d’entretien des espaces verts et la non conservation des documents et archives dont plusieurs ont été détruits après la révolution.
Selon le commissaire régional de l’éducation Mokded Dridi, diverses associations revendiquent la restauration de cet édifice, affirmant que de tels travaux nécessitent une enveloppe allant de 4 à 5 millions de dinars. Il a formulé l’espoir que les ministères de l’éducation et de la culture parviennent à un accord pour fournir ce budget.