Le taux de participation à la grève générale observée, mercredi, par les professeurs du secondaire dans les collèges et les lycées publics, a atteint 90% dans la plupart des gouvernorats à l’exception de Tataouine (85%) et Tozeur (89%), a fait savoir le secrétaire général adjoint de la fédération générale de l’enseignement secondaire, Morched Driss.
Dans une déclaration à la TAP, Driss a précisé que les protestataires et les différentes structures syndicales ont réitéré, lors de mouvements de protestation observés devant les sièges des commissariats régionaux de l’éducation, leur appel en faveur de l’application des accords conclus, réaffirmant le refus de la politique de “nonchalance” adoptée par les ministères de l’éducation, de la jeunesse et des sports.
Le syndicaliste a ajouté que la fédération du secondaire n’a, jusqu’à présent, reçu aucune réponse ou appel au dialogue de la part des deux ministères concernés, ajoutant que les instituteurs et les enseignants du secondaire participeront au rassemblement national prévu le 19 décembre 2017 devant l’assemblée des représentants du peuple conformément aux décision de la commission administrative sectorielle de l’enseignement secondaire tenue le 4 novembre dernier.
La fédération dénonce la dégradation de la situation du secteur de l’éducation, la détérioration de l’infrastructure des établissements éducatifs, la médiocrité des prestations fournies par l’office des œuvres scolaires (transport, hébergement et restauration) et l’accumulation de soupçons de corruption dans les marchés conclus, les nominations et la mauvaise gestion.
Le secrétaire général de la fédération de l’enseignement secondaire, Lassaad Yaacoubi avait déclaré que le syndicat proteste contre la loi relative à la retraite qui constitue, estime-t-il, une violation du droit des enseignants à une couverture sociale adéquate, la loi de finances 2018 qui a diminué le budget alloué au ministère de l’éducation et à celui de la jeunesse et des sports et l’arrêt du processus de promotions professionnelles et de recrutement.
L’agence TAP n’a pas pu joindre un responsable du ministère de l’éducation pour connaître la position du département concernant cette grève et les revendications des professeurs.