Mondiaux-2018 et 2022 : L’ex-vice-président de la Fifa en garde à vue à Tahiti

Par : TAP

L’ex-vice-président de la Fifa Reynald Temarii a été placé en garde à vue mardi à Tahiti dans l’enquête française sur les conditions d’attribution des Coupes du monde de football 2018 en Russie et 2022 au Qatar, selon des sources proches du dossier, jeudi.

L’ex-président de la Confédération océanienne de football (OFC) a été interrogé par les enquêteurs de la police anticorruption (Oclciff), avant d’être remis en liberté le lendemain, d’après ces sources qui confirmaient des informations de médias tahitiens.

Cette audition se déroulait dans le cadre d’une enquête ouverte en 2016 par le parquet national financier (PNF) sur des soupçons de corruption à la Fédération internationale de football (Fifa), en lien avec l’attribution de ces deux Coupes du monde.

Les enquêteurs s’interrogent sur la somme de 305.000 euros que Reynald Temarii a reçu en janvier 2011 du Qatari Mohamed Bin Hammam, alors membre du Comité exécutif de la Fifa et président de la Confédération asiatique de football. M. Temarii avait été suspendu en 2015 pour 8 ans de la Fifa pour infraction au code éthique en raison de ce paiement qui, selon l’instance, devait lui permettre de couvrir ses frais de justice dans le cadre d’une précédente procédure de suspension en 2010.

La justice française cherche à savoir si ce paiement est intervenu en contrepartie de son influence en vue du vote pour l’attribution des deux Coupes du monde de football, le 2 décembre 2010. A cette date, il n’avait pas lui-même pris part au vote, étant déjà suspendu.

La désignation du Qatar, par les membres du comité exécutif de la Fifa, avait été l’un des déclencheurs de la grave crise qui secoue la Fifa depuis 2015.

L’ancien président de la Fifa, Sepp Blatter, contraint au départ, avait été entendu comme témoin en Suisse le 20 avril dans le cadre d’une demande d’entraide pénale de la justice française.

Il a été suspendu 6 ans par la Fifa “de toute activité liée au football” pour un paiement controversé de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros), à son ex-ami et allié Michel Platini, ex-président de l’UEFA, instance du football européen, lui aussi suspendu 4 ans.
D’autres enquêtes distinctes ont été ouvertes en Suisse et aux Etats-Unis.