Limiter le taux de la pauvreté dans les régions intérieures figure parmi les priorités de la stratégie nationale d’intégration sociale et de lutte contre la pauvreté. Cette stratégie a été présentée lundi lors de la deuxième séance de travail du congrès ministériel arabe tenu, les 27 et 28 novembre, sous le thème “l’intégration des dimensions sociales du plan de développement durable de 2030 dans les politiques sociales des Etats rabes” organisé à Gammarth.
Réalisée à l’initiative du ministère des affaires sociales en partenariat avec différentes parties, dont des organisations nationales et des représentants de la société civile, cette stratégie vise également à instituer des mécanismes d’intervention, à relancer l’approche de développement sociétal et de la société locale, à mettre en place de nouveaux programmes et mécanises pour l’intégration sociale et lutter contre la pauvreté en plus de l’élaboration d’un plan de travail pour illustrer cette stratégie.
Cette stratégie se base sur deux dimensions dont la garantie de complémentarité entre les différents intervenants sur plusieurs plans, central, régional et local, et la création d’un nouveau dynamisme à travers la rénovation sociale et la lutte contre la pauvreté.
Le directeur général au ministère des affaires sociales, Mohamed Zribi a indiqué en présentant la stratégie que l’évaluation de la situation générale montre un déséquilibre entre les régions du littoral et les zones intérieures. 87pc des activités industrielles et 90pc des activités touristiques sont implantées dans les zones touristiques, a rappelé la même source. Une telle situation donne lieu ainsi à une augmentation du taux de la pauvreté dans les régions intérieures, a-t-il précisé.
Zribi a ajouté à ce propos, que le taux de chômage a atteint 15.3pc durant le premier trimestre de l’année en cours notamment parmi les diplômés de l’enseignement supérieur avec un taux de 31.2. Le taux de chômage est de 22.7 parmi les filles dont 40pc sont des diplômées de l’enseignement supérieur, durant la même période, a encore ajouté la même source.
La stratégie se base sur plusieurs axes qui portent notamment sur les aides sociales, le développement de la société locale, les sources de revenu et l’économe sociale et solidaire ainsi que le recours à la discrimination positive pour réaliser l’équilibre entre les régions outre le rôle de la dimension culturelle dans le changement social, a souligné Zribi.
Cette stratégie compte certaines spécificités, a encore expliqué Zribi, dont le recours à l’examen de la question de la pauvreté sur différents volets portant sur le logement, la santé, l’enseignement et l’emploi.
Zribi a ajouté que le concept d’intégration sociale sera inscrit dans le cadre de cette stratégie pour concerner les différentes catégories sociales à besoins spécifiques avec la mise en place d’une structure exécutive de la stratégie sous la supervision de la présidence du gouvernement.
Selon Zribi, un suivi de cette stratégie sera assuré par un comité de pilotage du programme représentant le ministère des affaires sociales, la présidence du gouvernement et les ministères partenaires dans l’élaboration de cette stratégie dont les ministères de la santé, de l’éducation, de la femme et de la famille, de la formation professionnelle ainsi que les centres de recherches et les instituts.