L’Union des éditeurs tunisiens (UET) a appelé à la révision de la forme de sa participation aux foires internationales et locales et à l’élaboration du projet du centre national du livre, tout en se prononçant au maintien de la date et du lieu de la Foire internationale du Livre de Tunis, prévue fin mars au palais des expositions du Kram.
Dans un communiqué publié mercredi, à la suite de la réunion de l’assemblée générale de l’UET samedi dernier, les éditeurs ont appelé à l’annulation de la décision ministérielle du 4 août 2017 portant sur les modalités d’acquisition des livres culturels tunisiens.
Tout en évoquant “l’impossibilité de coopération avec la direction générale du livre en raison des violations constatées”, l’UET a annoncé la tenue prochaine d’une conférence de presse commune avec l’Union des écrivains tunisiens, soulignant dans le même contexte que l’union œuvrera “à faire connaitre la crise du secteur de l’édition en Tunisie en l’exposant devant la société civile et les autorités officielles concernées”.
Selon la même source, ces mesures résultent de la conscience de l’Union des enjeux suscités par les agissements “irresponsables et non professionnelles de certains qui s’occupent du secteur du livre dans notre pays”, annonçant que l’assemblée générale restera ouverte jusqu’à la satisfaction de leurs demandes.
Les éditeurs ont par ailleurs souligné la détérioration du secteur de l’édition constatée ces derniers mois en raison “de la mauvaise gestion administrative et l’absence de compétence professionnelle qui entrave, selon eux, le bon fonctionnement de la direction générale du livre”.
Il ont dans le même contexte mis l’accent sur les contraintes bureaucratiques dont souffrent aujourd’hui le secteur de l’édition et qui “auront des répercussions catastrophiques à long terme”.
Les participants ont dénoncé, aussi, lors de cette assemblée, “les critères exorbitants” inclus dans les textes réglementant le secteur de l’édition en estimant que ces critères sont “en contradiction avec les règles de l’édition les plus élémentaires”, estimant qu’ils entraineront “la restriction de la liberté de l’édition et la confiscation de la liberté d’expression”.