Les ministres des affaires étrangères de Tunisie, Egypte et Algérie, respectivement Khemaies Jhinaoui, Sameh Chokri et Abdelkader Mesahel, ont exhorté tous les protagonistes de la crise libyenne à bannir la violence, tout discours belliqueux et toute autre escalade.
Dans la déclaration du Caire de soutien à un règlement global en Libye, rendue public au terme de la réunion tripartite mercredi au Caire, les ministres ont mis l’accent sur l’importance d’un progrès dans le plus bref délai dans le processus de règlement, prélude à la tenue d’élections législatives et présidentielles mettant fin à la transition en Libye.
Les ministres ont mis en garde contre un vide politique ou sécuritaire dont profiteront seulement “les organisations terroristes, les parties souhaitant un piétinement du processus politique pour exploiter la situation en Libye pour leurs propres intérêts”.
Ils ont incité les protagonistes de la crise libyenne à faire preuve de “flexibilité” dans les négociations en cours en Tunisie, à trouver des compromis utiles, tout en mettant l’accent sur l’importance de mettre les intérêts nationaux libyens au dessus de toute considération.
Les trois ministres ont convenu de poursuivre leurs concertations et de tenir leur prochaine réunion en Tunisie dont la date sera fixée ultérieurement.
Jhinaoui, Chokri et Mesahel ont mis en garde contre le pourrissement de la situation sécuritaire dans ce pays frère et ses répercussions sur la vie quotidienne des citoyens libyens, soulignant l’importance de poursuivre la coordination sécuritaire et l’échange de renseignements ainsi que la consolidation de la coopération dans la lutte contre le terrorisme.
Ils se sont félicité à cet égard de l’initiative tripartite pour règlement de la crise, dont deux réunions ont été tenues le 20 février 2017 à Tunis et les 5 et 6 juin dernier à Alger, ainsi que des efforts et du plan de règlement politique proposé par l’envoyé spécial de l’ONU en Libye, Ghassan Salama.
Les ministres ont passé d’autre part en revue les efforts de l’Egypte, de l’Algérie et de la Tunisie pour rapprocher les points de vue des différentes parties en conflit et les encourages à adhérer aux efforts de l’ONU, tout réaffirmant l’importance du rôle des pays voisins de la Libye dans le règlement de la crise dans ce pays, sur la voie du rétablissement de sa sécurité et de sa stabilité.
Ils ont mis l’accent sur les positions constantes de leurs pays qui président à leur action en commun pour régler la crise libyenne, notamment la préservation de l’unité et de la sécurité de la Libye, l’attachement au dialogue politique comme seule base à la solution de la crise et le refus de toute intervention étrangère ou recours à l’option militaire.