La Tunisie n’a besoin que d’un seul point pour assurer sa qualification en phase finale du mondial-2018 en Russie, à l’occasion de son dernier match des qualifications africaines face à la Libye (Groupe A), prévu ce samedi à Radès à partir de 18h00.
Un match nul, en effet, suffit au bonheur des Aigles de Carthage pour être de la grande fête mondiale pour la cinquième fois de leur histoire, après les éditions 1978 en Argentine, 1998 en France, 2002 en Corée du Sud-Japon, et 2006 en Allemagne, et retrouver la cour des grands après avoir raté la qualification aux deux dernières éditions en 2010 en Afrique du sud et en 2016 au Brésil.
Auteurs d’un parcours sans faute, avec trois victoires et un match nul, les protégés de Nabil Maaloul occupent la tête du classement de la poule A avec 13 points, à trois longueurs de la RD Congo qui entretient l’espoir de coiffer au poteau la Tunisie pour la seule place qualificative du groupe.
Même s’ils partent largement favoris pour décrocher le précieux sésame face à la Libye, déjà éliminée, les Tunisiens sont pourtant appelés à ne pas concéder la défaite, pour ne pas rester dans l’expectative d’une mauvaise performance de la RD Congo face à la Guinée, le même jour à Kinshasa. Mais dans le cas contraire, si les Congolais s’imposent et que la Tunisie s’incline face à la Libye, les deux équipes seront départagées par la différence de buts après tous les matches, puis le plus grand nombre de buts marqués.
Si l’égalité persiste, leur classement sera déterminé en fonction du plus grand nombre de points obtenus après les matches de groupes entre les équipes concernées, puis de la différence de buts particulière des matches de groupes, ensuite du plus grand nombre de buts marqués dans tous les matches de groupe entre les équipes, et en cas d’égalité, il sera recourt au nombre de buts marqués à l’extérieur qui compteront double.
Enfin, c’est le système de points de fair-play, calculé à partir du nombre de cartons jaunes et rouges lors de tous les matches de groupes, qui sera déterminant, sinon un tirage au sort sera le dernier recours.
Une belle victoire et au pire des cas un match nul sera donc le meilleur scenario à envisager pour éviter de recourir à ces hypothèses qui éteindront le charme de la qualification.
Le staff technique national a mis l’accent tout au long de la préparation, sur le volet psychologique des joueurs appelés à faire preuve de concentration et de sérieux et à prendre leur adversaire libyen au sérieux, même si ce dernier jouera pour l’honneur, pour emporter une victoire convaincante et bien méritée qui réjouira les 50.000 spectateurs attendus ce samedi au stade de Radès et fera le bonheur de tous les Tunisiens qui rêvent d’une qualification après 12 ans d’absence.
Depuis deux semaines, les élus de Nabil Maaloul sont en plein chantier de finition sur les hauteurs de Tabarka où ils ont peaufiné leur schéma tactique et visionné les matches de la sélection libyenne.
Même s’il dispose d’un effectif au top physiquement et psychologiquement, le coach national devra se fixer d’ici peu sur la titularisation de l’arrière-gauche Ali Maaloul, dont l’apport est souvent déterminant lors des sorties des Aigles de Carthage, qui traine encore une légère blessure à la cuisse contractée lors de la finale aller de la Ligue des champions avec Al-Ahly d’Egypte, le contraignant à déclarer forfait pour la finale retour.
En cas d’absence de Maaloul, Khalil Chammam et Oussama Haddadi sont en ballottage favorable pour occuper ce poste, tandis que Hamdi Nagguez occupera le poste d’arrière droit.
L’axe de la défense devrait être composée de Yassine Meriah et Siam Ben Youssef, devant Aymen Mathlouthi, tandis que le milieu de terrain serait confié au quator Ferjani Sassi, Ghaylène Chaalali, Wahbi Khazri et Youssef Msakni. Quant à l’attaque, elle sera composée de duo Taha Yassine Khenissi et Fakhreddine Ben Youssef.
Conscients du grand enjeu, les joueurs affichent beaucoup d’optimisme et de détermination à ne pas rater cette qualification qui marquera à jamais leur carrière sportive.
Les Aigles de Carthage devront toutefois se méfier de l’adversaire libyen qui jouera sans aucune pression dans l’espoir de terminer sur une note positive et préserver son amour-propre après un parcours en éliminatoires peu satisfaisant qui l’a vu remporter une seule victoire et concéder quatre défaites.
Le onze libyen qui se trouve depuis le début de semaine à Tunis sous la conduite de l’entraineur Amor El-Mrimi, est renforcé par ses meilleurs cadres notamment ses internationaux Hamdou El Houni (Chavez/Portugal), Moatassam El Mosrati (Guimares/Portugal) et Ahmed Ben Ali (Pescara/Italie).
Les Tunisiens sont donc avertis. Ils n’auront aucun droit à l’erreur ce samedi à Radès, même s’ils n’ont qu’un petit pas à franchir pour s’envoler pour la Russie.