Une série de mouvements de protestation sera menée par les agents de la douane, afin de protester contre la non application des dispositions de l’accord, datant du 20 septembre 2016 et conclu avec la Direction générale de la douane, a affirmé le président du bureau exécutif du syndicat unifié des agents de la Douane tunisienne, Ridha Nasri.
” Nous avons déjà observé un sit-in, jeudi, devant le siège de l’ARP, et nous mèneront d’autres mouvements de protestations, dont un sit-in devant le port commercial de Sfax (le 18 novembre) et un autre près du port commercial de Bizerte (le 25 novembre) “, a spécifié le douanier, lors d’une conférence de presse tenue vendredi à Tunis.
Nous sommes également déterminés de boycotter les festivités qui seront organisées à l’occasion de l’anniversaire de la Douane, célébré le 6 décembre, a-t-il ajouté.
Dans ce cadre, le président du bureau exécutif du syndicat de la Douane a lancé un appel au chef du gouvernement et au ministre de Finances à accorder plus d’intérêt au dossier de la douane, rappelant que cette structure constitue l’un des piliers fondamentaux de l’économie du pays.
Nasri a noté que les revendications des douaniers s’articulent autour de l’élaboration d’une loi protégeant les agents lors de l’exercice de leurs fonctions, la régularisation de leurs situations professionnelles, la restructuration de la direction générale de la douane, la révision du cadre réglementaire de la corporation, ainsi que la simplification et la modernisation des procédures douanières administratives.
Des représentants syndicaux présents à cette conférence ont également, appelé à assurer la représentativité du syndicat dans le Conseil d’honneur de la Douane, à le faire participer dans la prise de décision dans le secteur, pointant du doigt la direction générale actuelle qui monopolise les décisions ainsi qu’ à faire bénéficier les douaniers porteurs d’armes des augmentations de primes de risques, au même pied d’égalité que ceux dont bénéficient les agents de la sécurité.
Pour eux ces agents, notamment ceux exerçant sur les frontières, font face, quotidiennement, à des dangers dans le cadre de leur travail de lutte contre le terrorisme et la contrebande, alors qu’ils ne bénéficient d’aucun avantage.
” De grandes pressions sont exercées sur ces mêmes agents dont, des tentatives de corruption, mais ils tiennent à mener leurs fonctions avec intégrité “, a noté Nasri, réitérant l’impératif de les faire bénéficier de leurs droits.