Le parti Courant démocrate (Attayar) a appelé mercredi au retrait de la loi sur la répression des atteintes contre les forces porteuses d’armes dans sa version actuelle.
Selon le parti, en consacrant l’impunité, cette loi constitue un danger pour la démocratie et une atteinte à la liberté de la presse et d’expression tout en compromettant le devoir de dénonciation de la corruption.
Dans une déclaration rendue publique mercredi, le Courant démocrate a exhorté le parlement à examiner le projet de loi portant amendement de la loi 2013-50 en date du 19 décembre 2013, portant régime particulier de réparation des dommages résultant aux agents des forces de sûreté intérieure, des accidents du travail et des maladies professionnelles.
Ledit projet de loi a été proposé par le Courant démocrate depuis le 10 mars 2016, lit-on dans la même déclaration.
Le parti a, par ailleurs, dit réprouver les menaces proférées par certains syndicats sécuritaires de lever la protection des députés et autres présidents des partis représentés au parlement, qualifiant ces menaces de “rébellion contre l’Etat”.
Il a, également, appelé le ministre de l’Intérieur et le chef du gouvernement à enquêter sur ce “grave dépassement” et à en sanctionner les auteurs.
Le parti s’est, à ce propos, dit “opposé à toute forme de chantage fait à l’Etat pour obtenir des avantages sectoriels ou complémentaires”.
Le Courant démocrate a, en outre, invité la société civile à l’unité face au terrorisme et à agir de manière à limiter ses retombées sécuritaires et économiques.
“La lutte contre le terrorisme ne peut être un prétexte pour réprimer les libertés et faire passer cette loi douteuse sur la répression des atteintes contre les forces porteuses d’armes, dans sa version actuelle”, a encore estimé le parti.