Après l’Algérie et l’Argentine, ce fut hier lundi 06 novembre, au tour de l’Afrique du Sud de donner le coup d’envoi au Focus “Afrique du Sud” et ce, en présence de Nejib Ayed, Directeur Général des JCC et d’un grand nombre de cinéastes qui se sont distingués en Afrique du Sud en réussissant à imposer le cinéma sud-africain sur le plan international et ce, depuis les années 80 quand le film ” Les Dieux sont tombés sur la tête ” a remporté un grand succès en Europe et aux Etats Unis, ce qui a focalisé le halo des projecteurs sur le mouvement cinématographique africain et le cinéma sud-africain en particulier, qui depuis s’arrache une place dans les compétitions des JCC.
Dans le Focus “Afrique du Sud”, le programme comporte dix films dont la plupart a été produite au courant des deux dernières années, exception faite du film d’ouverture à savoir ” Zulu Love Letters ” de Ramadan Suleman, qui a remporté le Tanit d’argent en 2004.
Le film a été projeté en présence de son réalisateur qui exprimé sa joie et son bonheur d’être en Tunisie encore une fois pour présenter au public un film dont il est fier surtout après l’obtention du prix des JCC.
Et comme l’image de la culture en Afrique du Sud, est intimement liée au nom de Nelson Mandela qui a provoqué la première étincelle pour un cinéma national, conscient de l’importance de cette industrie dans l’expression politique des classes sociales contre la colonisation, l’apartheid et l’acculturation et que c’est à lui que revient le mérite d’avoir aboli ces formes de discrimination culturelle, on trouve un nombre important d’œuvres consacrées à cette icone, entre longs-métrages de fiction et documentaires.
Parmi les films qui seront projetés dans cette section, figure le film ” Nelson Mandela ” dans lequel le réalisateur Khalo Matabane a essayé de suivre les traces de ce militant engagé à travers une odyssée personnelle qui comporte une lettre imaginaire à Mandela et des conversations avec des politiciens, activistes, intellectuels et artistes.
Matabane s’interroge sur la liberté, la réconciliation et le pardon et remet en question l’héritage de Mandela dans le monde actuel, plein de conflits et d’inégalités.
Le film juxtapose la quête intérieure de Matabane, la cohérence avec les opinions des personnes qui connaissaient Mandela et ceux qui suivaient ses traces.