Le secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Nouredine Taboubi a appelé, lundi, à faire de 2018 l’année de la sauvegarde de la santé et de l’éducation publiques.
Dans une déclaration à la TAP, en marge de la clôture du festival de la création de l’UGTT tenu à Tozeur, Taboubi a estimé que l’école publique, “autrefois, véritable ascenseur social, se retrouve, aujourd’hui, en déclin face à la montée en puissance des écoles privées”.
“Le secteur privé est devenu une véritable menace pour la gratuité de l’éducation”, a-t-il regretté.
“De même, le secteur de la santé publique est en crise après avoir été un refuge pour la classe moyenne et vulnérable”, a-t-il déploré, soulignant que cette situation a poussé la centrale syndicale à formuler une proposition dans le cadre du projet de loi de finances de 2018.
Il s’agit, selon lui, de soumettre les grandes entreprises à une taxe à travers laquelle elles contribueront à l’effort national en matière de redressement des secteurs de la santé et de l’éducation.
Le responsable syndical a, par ailleurs, plaidé en faveur de l’élargissement de l’assiette fiscale de manière à instaurer l’équité sociale, soulignant la prédisposition de son organisation à faire preuve de sacrifices à condition qu’ils soient partagés par les différentes parties.
D’autre part, Taboubi a saisi cette occasion pour adresser un appel à tous les hommes politiques et organisations nationales afin d’accorder plus d’intérêt aux jeunes et d’être à l’écoute de leurs préoccupations en vue de lutter contre les fléaux du terrorisme et de la migration illégale.