Le président de la Fédération palestinienne de football a accusé la Fifa d’avoir céder sous la pression d’Israël après le refus de l’instance internationale d’intervenir dans le conflit qui empoisonne le football dans les territoires occupés.
La Fifa avait en effet annoncé vendredi “devoir rester neutre dans les questions politiques”, en accord avec les statuts de l’instance, et refusé d’appliquer les trois actions recommandées par une commission internationale qui a planché sur le sujet pendant plus de deux ans.
La Fédération palestinienne de football (PFA) avait demandé à la Fifa des sanctions à l’encontre de six équipes basées dans des colonies israéliennes en Cisjordanie et prenant part au championnat israélien. Les Palestiniens se sont également plaint que leurs joueurs sont victimes d’harcèlement et parfois même arrêtés quand ils essaient de passer de la Cisjordanie à Gaza.
Certains auraient également été empêchés de se rendre à des tournois internationaux.
“Le patron de la Fifa essaie de se cacher et de gagner du temps. Il a reçu des menaces de Netanyahu (Premier ministre d’Israël, NDLR)”, a affirmé Jibril Rajoub, président de la Fédération palestinienne de football.
Rajoub a également promis d’envoyer des preuves pour accompagner la plainte de la PFA auprès du Tribunal arbitral du sport, qui devrait rendre son verdict en janvier et pourrait forcer à la Fifa à tenir un vote, lors de son prochain congrès, sur les demandes de la Palestine.
La PFA estime qu’Israël n’a pas respecté le règlement de la Fifa qui veut qu’aucune équipe d’un Etat membre ne puisse jouer des matches sur le territoire d’un autre sans sa permission.
“Il y a une violation claire puisqu’ils organisent une championnat officiel sur des terres qui n’appartiennent pas à Israël. Même la ligue israélienne n’ose pas dire que ces terres sont les leurs”, a expliqué Rajoub. “Ceux qui politisent le sport travaillent selon le programme d’un gouvernement fasciste, comme un gouvernement nazi.”