Le secrétaire général du mouvement Al Mahabba, Hassene Hannachi, a déclaré que la “Tunisie appartient au peuple, non aux mouvements Nida et Ennahdha”, tout en fustigeant, à son avis, “la politique systématique visant à paupériser et affamer les Tunisiens”.
Hannachi a demandé au gouvernement, lors d’un mouvement de protestation observé samedi par quelques dizaines des partisans du mouvement dirigé par Hachemi Hamedi devant le théâtre municipal à Tunis, de mettre en place un programme économique clair “pour sortir la Tunisie du goulot d’étranglement et de la crise socio-économique vers plus de justice sociale et d’égalité”.
Il a qualifié par ailleurs la loi sur la réconciliation d’instrument “pour blanchir la corruption”, estimant qu’elle dissimule “la corruption économique” et se prononçant pour une reddition des comptes avant la réconciliation, de façon à sauvegarder les biens du peuple et empêcher l’amplification de la corruption”.
Hannachi a mis l’accent d’autre part sur la ” détérioration du pouvoir d’achat des Tunisiens, dans une conjoncture socio-économique précaire “, et dénonçé “les politiques économiques erronées suivies par le gouvernement qui approfondissent les disparités sociales et la paupérisation et aggravent la marginalisation ainsi que la propagation du crime organisé et le terrorisme”.
Le responsable du parti a exigé d’autre part que le gouvernement mobilise 1200 milliards du budget de l’Etat pour l’emploi des jeunes chômeurs et des diplômés afin de leur assurer une vie digne.
Hannachi a précisé que le mouvement observé samedi s’inscrit aussi dans le cadre du rejet de l’initiative du président de la république Beji Caid Essebsi du 13 août portant sur l’égalité de l’héritage entre l’homme et la femme et l’autorisation de la femme tunisienne à épouser un non musulman.
“C’est une initiative portant gravement atteinte aux valeurs religieuses constantes du peuple tunisien et des dispositions de la constitution qui stipule que l’Arabe est la langue du peuple et l’Islam sa religion”, a-t-il estimé.
Le secrétaire général du mouvement Al Mahabba a également rendu le gouvernement “totalement responsable de l’ampleur prise par les tentatives de migration clandestine face à l’absence des programmes économiques et de justice sociale à même d’instaurer une paix sociale et un développement durable”.