Le président de la République, Béji Caid Essebsi, a adressé mardi “ses sincères condoléances” à la famille de Mustapha Tlili, écrivain et intellectuel tunisien décédé vendredi 20 octobre 2017 à New York suite à une maladie.
Le président de la république a exprimé “sa plus profonde sympathie” pour la famille du défunt, regrettant la perte d’un “penseur et créateur et un grand patriote qui a porté haut le drapeau de son pays en le défendant dans les instances internationales, sur la scène littéraire et les éditoriaux de la presse internationale”, indique un communiqué de la présidence de la république.
La mort de Mustapha Tlili avait été annoncée vendredi dernier, par Faouzi Daldoul, chargé de la Librairie Claire Fontaine à la Marsa qui distribue les livres de Tlili à Tunis.
Sur la page facebook, Daldoul a écrit; “l’un des plus grands écrivains tunisiens, vient de nous quitter pour un monde meilleur, trois jours après ses 80 ans. Paix à son âme !
Romancier de l’exil, son oeuvre se caractérise par une triple culture: la culture maternelle tunisienne, la culture française dont il nourrit son écriture et la culture américaine, notamment celle de New-York où il a longtemps travaillé comme fonctionnaire des Nations Unies”.
Natif du 17 octobre 1937, à Feriana, dans gouvernorat de Kasserine, Mustapha Tlili a disparu trois jours à peine après avoir fêté ses 80 printemps. Après des études secondaires en Tunisie, il s’était installé à Paris dans les années 50 où il a poursuivi ses études supérieures en philosophie à l’Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne.
Il a débuté sa carrière dans le journalisme politique à la revue “Jeune Afrique”, basée à Paris, avant d’entamer un nouveau périple aux Etats Unis d’Amériques. Il avait regagné New-York où il a intégré le siège de l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour une période de 13 ans. Ses articles analytiques en politique figuraient dans le quotidien américain “The New York Times”.
Parmi ses oeuvres, “La Rage aux tripes”, son premier roman paru dans une première édition en 1971, “Le Bruit Dort” (1978), “Gloire des Sables” (1982) et “La Montagne du Lion” (1988). Mustapha Tlili est lauréat du Prix Comar d’Or, 2008, pour son roman “Un Après-midi dans le Désert” .