Le Festival International du théâtre féminin “Mra” (Femme) “vise à jeter la lumière sur la situation des artistes femmes se retrouvant après des années de célébrité et de gloire sous l’emprise de la pauvreté et la maladie”, a indiqué Irtissam Souf, directrice et fondatrice du festival.
Dans une déclaration lundi à l’agence TAP, elle a précisé que le festival adopte une philosophie orientée vers “la sensibilisation quant à l’importance que l’Etat assume sa responsabilité envers les créatrice dans le théâtre et le drama ayant tant donné pour se retrouver, dans leur vieillesse, incapables de subvenir à leur besoins les plus élémentaires en logement et médicament”.
La troisième édition du Festival International du théâtre féminin “Mra” (Femme) qui se tient dans, du 22 au 27 octobre, a démarré, dimanche, au Centre universitaire Houcine Bouzaiene à Tunis avec un spectacle intitulé “Le pays des Merveilles”, d’près une mise en scène d’Ahmed Ben Amine et un scénario de l’actrice Sihem Akil.
Au line-up de cette édition 2017, des spectacles de théâtre avec la participation de troupes du Maghreb dont l’Algérie, le Maroc et la Libye ainsi que d’Irak.
Les troupes théâtrales d’Egypte et du Soudan n’ont pas pu avoir leur visa d’entrée en Tunisie, a fait savoir la directrice du festival.
Six troupes de théâtre sont actuellement en compétition dans le cadre d’un concours destiné aux jeunes talents. Des ateliers d’improvisation sont également prévus.
Il y aura aussi un séminaire sur “l’importance du théâtre scolaire dans la promotion de la communication et l’interaction chez l’élève” et un symposium sur “Le rôle du théâtre thérapeutique dans le rétablissement de l’équilibre psychique chez la femme victime de violence et/ou de viol”.
La responsable du festival a mentionné les difficultés d’ordre organisationnel qui n’ont toutefois pas découragé l’équipe du festival, tous des bénévoles, qui est arrivée à accomplir son travail, habitée par le seul souci de transmettre un message artistique et humain, en dépit du “de la bureaucratie des ministères de l’Education et des Affaires culturelles”.
Elle a estimé que “de telles pratiques bureaucratiques pourraient nuire à l’image du festival et de la Tunisie, en général, comme une plateforme susceptible d’abriter des événements culturels d’envergure”.